Quatre personnes, dont l’ex-dirigeant de Bygmalion Bastien Millot, ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue, lundi, dans le cadre de l’enquête sur un système présumé de fausses factures au profit de l’UMP.
Quatre personnes ont été placées en garde à vue, lundi 29 septembre au matin, dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Bygmalion. Elles ont été interpellées à leurs domiciles et placées en garde à vue à l’office anticorruption de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Parmi les personnes interpellées, l’ex-dirigeant de Bygmalion, Bastien Millot, proche de l’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé. Le patron d’Event and Cie, Franck Attal, figure également parmi les gardés à vue, de même que Guy Alvès, cofondateur de Bygmalion et le comptable de la société, selon une source policière.
Un système présumé de fausses factures au profit de l’UMP
Le parquet de Paris a demandé au début de l’été l’ouverture d’une information judiciaire sur ce système présumé de fausses factures mis en place en 2012 par l’UMP et des proches de Nicolas Sarkozy pour couvrir les dépassements de frais de campagne présidentielle de l’ex-chef de l’État. Trois juges financiers parisiens ont été désignés pour instruire cette affaire ouverte pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie.
Les magistrats et les policiers enquêtent sur un système présumé consistant pour la filiale événementielle de Bygmalion, Event and Cie, à facturer indûment à l’UMP des dépenses qui auraient dû entrer dans le compte de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012, à hauteur de 10 à 11 millions d’euros.
Avec AFP et Reuters