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Lors d’un discours à l’ONU vendredi, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à la fin immédiate de l’occupation israélienne, accusant Israël de génocide. Washington a jugé son discours provocateur et décevant.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a réclamé, vendredi 26 septembre à la tribune de l'ONU, la fin de l'occupation israélienne et "l'indépendance de l'État de Palestine". "Il est grand temps de mettre fin à cette occupation (israélienne) accompagnée de colonisation, dès maintenant", a martelé le président palestinien. "L'occupation doit cesser maintenant [...], l'heure de l'indépendance de l'État de Palestine est arrivée".

Sans fixer de calendrier précis pour des négociations de paix, le dirigeant s'est contenté de demander une résolution au Conseil de sécurité, laquelle n'a aucune chance d'être adoptée.

Mahmoud Abbas a par ailleurs affirmé que la récente offensive israélienne à Gaza était "la troisième guerre en cinq ans menée par l'État raciste occupant". Évoquant "une nouvelle guerre de génocide", il a promis de tout faire pour châtier les coupables. "Au nom de la Palestine et de son peuple, j'affirme que nous n'oublierons pas, que nous ne pardonnerons pas et que nous ne laisserons pas des criminels de guerre échapper au châtiment."

"Déclarations provocatrices et contre-productives"

Un discours qui n’a pas été du goût des États-Unis. Selon la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, l’intervention de Mahmoud Abbas a été ponctuée de "descriptions offensantes qui sont profondément décevantes et que nous rejetons".

Elle a également dénoncé des "déclarations provocatrices" de la part du dirigeant palestinien ou encore des "déclarations contre-productives qui sapent les efforts destinés à créer un climat positif et à rétablir la confiance entre les parties".

La guerre à Gaza en juillet et août a fait plus de 2 100 morts palestiniens, pour la plupart des civils, et plus de 70 côté israélien, dont 66 soldats.

Avec AFP