En Turquie, des réfugiés se massent près de la frontière avec la Syrie, pour fuir les combats entre les forces kurdes et les jihadistes de l’organisation de l’État islamique. Parmi eux, des femmes dont les maris sont toujours au front. Reportage.
En Turquie, à quelques kilomètres de la frontière syrienne, un camp de réfugiés kurdes s’est installé. Parmi eux, des femmes et des enfants fuient les combats qui font rage entre les forces kurdes et les jihadistes de l'organisation de l’État islamique, dans leur ville d’origine, Kobani, située sur la frontière entre la Syrie et la Turquie.
"Si Dieu le veut, les combattants Kurdes viendront à bout des jihadistes. Nos hommes n'ont pas peur, ni de la mort, ni de la torture", explique Semse, une réfugiée kurde originaire de Kobani, à France 24.
Sur le terrain, les forces kurdes sont en effet parvenues à stopper la progression des islamistes en direction de la ville, ont déclaré, jeudi 25 septembre, deux responsables kurdes.
"Les jihadistes essaient de nous chasser de nos terres"
"Mon mari ne voulait pas que je tombe entre les mains des jihadistes, que cela lui ferait perdre son honneur", raconte Semira Ahmed, une autre réfugiée.
"Les jihadistes ne veulent pas d'un Kurdistan, ils essaient de nous chasser de nos terres", lance, pour sa part, Elif Ali. "On est musulmans mais ils nous traitent d'infidèles."