![Nicolas Sarkozy a entamé sa "longue marche" à Lambersart Nicolas Sarkozy a entamé sa "longue marche" à Lambersart](/data/posts/2022/07/19/1658240497_Nicolas-Sarkozy-a-entame-sa-longue-marche-a-Lambersart.jpg)
L'ancien président de la République a entamé à Lambersart son opération reconquête auprès des militants UMP. Il a notamment affirmé que la France devait s'inspirer des États-Unis et tirer profit de l'exploitation du gaz de schiste.
"Si vous saviez comme je suis heureux de vous retrouver !" Ému aux larmes, Nicolas Sarkozy a entamé, jeudi 25 septembre, à Lambersart, sa "longue marche au service de la France", avec 2017 en ligne de mire. Il a tenu dans cette ville de la banlieue de Lille sa première réunion publique depuis l’annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP, et ce, deux ans et demi après son échec au second tour.
"Mes chers amis, c'est une longue marche que nous allons commencer ensemble au service de la France", a lancé l'ancien président devant une foule enthousiaste de 4 000 à 5 000 personnes, selon les organisateurs.
Le nouveau candidat à la présidence de l'UMP a été acclamé par ses partisans, entamant son discours par un appel à l'unité nationale et une minute de silence, en hommage au "martyr" d'Hervé Gourdel, l'otage français exécuté en Algérie la veille. Ce n'est qu'après que le volet politique a commencé.
Le candidat à l'UMP accepte le principe des primaires
Le président de la République, accusé d’avoir mis en œuvre "la destruction systématique de tout ce que nous avions fait", a été l'objet de vives critiques. "Monsieur Hollande pratique le mensonge", l'a accusé directement l'ancien chef de l'État, qui affirme sentir dans le pays "une sourde colère". "La présidence dite normale ? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été", a-t-il raillé.
Nicolas Sarkozy a vite endossé le costume du candidat à l'UMP promettant à ses adversaires internes inquiets, "des primaires", sans plus de précisions, pour désigner le candidat du parti à la présidentielle de 2017. "A-t-on oublié mon tempérament ?", s'est-il amusé, sortant du texte écrit de son discours.
En apôtre absolu du rassemblement, comme il le fut dimanche sur France 2, l’ancien président a une nouvelle fois cité Alain Juppé et François Fillon, ses plus sérieux concurrents pour les primaires, affirmant : "Nous aurons besoin" d'eux après le 29 novembre, date du premier tour de l'élection à l'UMP.
Mais rapidement, Nicolas Sarkozy est revenu à l'étape d'après et à la politique nationale. Devant son équipe de campagne, ralliés récents - comme les députés Gérald Darmanin et Laurent Wauquiez - ou sarkozystes historiques - à l'instar des eurodéputés Brice Hortefeux ou Nadine Morano -, il a parlé "fiscalité du futur", "exode de nos jeunes", "mérite rabaissé", "concurrence" qui "fait rage".
Lambersart lui a ainsi permis de répondre à ses opposants, qui lui reprochaient un retour de forme plus que de fond. Sa principale proposition a été d’affirmer que la France devait profiter du gaz de schiste, dont l'exploitation a pourtant été interdite par une loi UMP votée sous son quinquennat.
Les militants, eux, étaient pour la plupart enthousiastes après le meeting et voyaient en Nicolas Sarkozy le futur président. "Le chef est de retour", s'est enthousiasmé Géraldine Vandenbosshe, une retraitée. "C'est lui qui va remettre la France au travail. Les assistés et les syndicats ont du souci à se faire. [...] Personne d'autre ne peut redresser la France. L'UMP d'abord et la France ensuite", a-t-elle ajouté.
Avec AFP et Reuters