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Les États-Unis frappent des raffineries de l'EI en Syrie

Des frappes américaines et arabes ont visé, mercredi, des raffineries pétrolières contrôlées par l'organisation de l'EI. La coalition, dirigée par les États-Unis, espère ainsi tarir une importante source de revenus des jihadistes en Syrie.

Moins de quarante-huit heures après avoir débuté des frappes aériennes en Syrie, la coalition dirigée par les États-Unis a intensifié dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 septembre ses frappes dans le pays en visant des raffineries contrôlées par l’organisation de l’État islamique (EI).

Outre les États-Unis, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont également participé à ces frappes contre 12 raffineries contrôlées par l'EI en Syrie, a annoncé le Pentagone. Ces bombardements ont été opérés par des avions de combats et des drones aux alentours de Mayadine, de Hassaka et d'Abou Kamal, des communes de l'est du pays.

C'est la première fois que la coalition s'en prend à des installations pétrolières dans le but d'assécher la source principale de financement des jihadistes, qui vendent du pétrole en contrebande à la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Jordanie, via des intermédiaires.

14 jihadistes et cinq civils ont été tués, selon l'OSDH

"Nous évaluons encore le résultat des attaques menées contre les raffineries, mais les premiers retours montrent que ces frappes sont une réussite", a dit le commandement central américain dans un communiqué.

Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), 14 combattants de l'organisation de l'État islamique auraient été tués dans la province de Deir Ezzor (est) au cours de cette troisième nuit de bombardements en Syrie. Cinq civils, dont un enfant, ont également trouvé la mort dans des raids sur la région de Hassaka (nord-est).

Barack Obama appelle le monde à "s’unir" face à la menace jihadiste

À New York, au cours de l'Assemblée générale de l'ONU, Barack Obama a affiché sa détermination à combattre l’organisation de l’État islamique, qui a proclamé fin juin un "califat" sur les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie

Le président américain a annoncé compter sur une vaste coalition pour "démanteler ce réseau de la mort". "Aujourd'hui, j'appelle le monde à se joindre [à ce combat, NDLR]", a déclaré Barack Obama, mardi 23 septembre, à l'aube des premières frappes contre les jihadistes ultra-radicaux sur le sol syrien, conduites par Washington et ses alliés arabes. "Le seul langage que des tueurs comme ceux-là comprennent est celui de la force", a-t-il lancé à la tribune de l'ONU avant de présider un Conseil de sécurité extraordinaire, qui a adopté une résolution pour endiguer le flot des jihadistes étrangers en Syrie et Irak.

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Le roi Abdallah II de Jordanie a lui aussi appelé à mener une "stratégie collective" pour venir à bout de "ces terroristes et criminels qui visent la Syrie, l'Irak et d'autres pays". La Jordanie fait partie de la coalition mobilisée par Washington contre l'organisation de l'État islamique et elle a pris part, selon des responsables américains, aux raids aériens en Syrie contre des positions de l'organisation mardi et mercredi.

Avec AFP et Reuters