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Presse française, mercredi 24 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, le débat sur l’intervention de la coalition internationale en Syrie.
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La presse internationale revient largement ce matin sur l’intervention de la coalition internationale en Syrie, où plusieurs positions djihadistes sont bombardées depuis hier.
Les Etats-Unis et leurs alliés arabes, ont frappé des positions tenues par l’EIIL, mais aussi par le groupe Al-Nosra, et le groupe Khorassan, lié à Al-Nosra. A voir à la Une de L’Orient Le Jour: «La coalition antidjihadiste frappe fort en Syrie». Le quotidien libanais salue l’intervention, tout en la jugeant, «un tantinet tardive»: «en ravalant, l’an dernier, sa menace de sévir contre Assad, coupable de gazer son peuple, Obama n’avait pas seulement perdu la face. Il avait surtout perdu l’occasion de donner un sérieux coup de pouce à l’opposition laïque et démocratique».
Le président américain a salué «la force de la coalition» engagée aux côtés des Etats-Unis. The Independent juge également «cruciale» l’implication d’Etats arabes sunnites dans la «nécessaire escalade de la lutte contre les djihadistes», tout en évoquant lui aussi la «contradiction forte» entre l’intervention actuelle, et l’absence de réaction en 2013, lorsqu’il s’agissait de punir le président syrien pour l’utilisation d’armes chimiques contre son propre peuple.
La politique étrangère américaine semble se perdre dans les sables moyen-orientaux, dans l’ambiguïté des alliances et des allégeances régionales - à voir, aussi, avec un dessin du Washington Post, où un soldat américain fait face à un homme qu’il ne parvient pas à identifier: «êtes-vous un allié ou un ennemi?».
Ambiguïté de la Turquie, également, dont la position semble avoir évolué. Ankara serait prête, désormais, à s'impliquer officiellement au sein de la coalition. C’est ce que semble indiquer la déclaration faite hier par le premier ministre turc, qui a dit à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU, que son pays pourrait soutenir «militairement ou logistiquement les prochaines opérations menées par les Etats-Unis et leurs alliés». Une déclaration qui tranche avec l’extrême réserve qui prévalait jusque là, justifiée par la nécessité de protéger les 49 otages, dont 46 Turcs, enlevés le 10 juin au consulat de Mossoul en Irak. Ces derniers ont été libérés samedi, rappelle Hurryiet, ce qui pourrait expliquer cette évolution. Mais l’argument principal évoqué par le quotidien, pour expliquer la frilosité d’Ankara, c’est que la coalition ne s’attaque pas au cœur du problème, le maintien d’Assad au pouvoir. Rappelant que la Turquie accueille sur son sol un million et demi de réfugiés syriens, Hurryiet dénonce le fait que les appels turcs à renverser Assad soient restés sans réponse. «Il faut maintenant que la coalition dise clairement quelle stratégie elle compte mettre en œuvre, avant de demander l’aide de la Turquie».
Une absence de stratégie claire qui est mise en cause, également, aux Etats-Unis. D’après The New York Times, Obama n’a pas de plan «convaincant» pour justifier l’intervention en Syrie.
Evoquant un «nouveau chapitre de la guerre inachevée en Irak», le quotidien émirati Gulf News ironise sur le fait que oui, il existe un succès qui peut être porté au crédit des Etats-Unis: la division de l’Irak. Le journal estime que les chances de succès d’Obama «sont proches de zéro».
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