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Israël favorable à un retrait du village divisé de Ghajar

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aurait donné son accord pour retirer ses troupes de la partie nord du village divisé de Ghajar, situé à la frontière libanaise et annexé depuis 1981, selon la radio de l'armée.

AFP - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est favorable à un retrait de l'armée israélienne de la partie nord du village divisé de Ghajar, à la frontière libanaise, a rapporté dimanche la radio de l'armée.

La partie située en territoire libanais avait été occupée par Israël après la guerre avec le Hezbollah en 2006, l'armée israélienne y ayant érigé une clôture de sécurité afin d'empêcher l'infiltration de combattants du mouvement chiite libanais et y maintenant une présence permanente.

M. Netanyahu, en acceptant un retrait, répondrait aux demandes des Etats-Unis qui souhaitent renforcer le gouvernement libanais dirigé par Fouad Siniora avant les élections législatives prévues en juin, selon cette source.

Un retrait de Ghajar ne devrait toutefois pas intervenir avant ce scrutin, en raison de "difficultés juridiques". Les habitants ont pris la nationalité israélienne -- y compris ceux résidant dans la partie nord -- et pourraient faire appel à la Cour suprême contre un tel retrait.

Le cabinet de sécurité israélien devrait se réunir mercredi pour discuter du dossier de Ghajar et annoncer l'intention d'Israël de s'en retirer, a ajouté le Haaretz.

Ghajar a été annexé par Israël en 1981 dans le cadre de l'annexion du plateau syrien du Golan, conquis en juin 1967. Mais après le retrait militaire israélien du sud du Liban en 2000, le tracé de la Ligne bleue, la frontière dessinée par l'ONU entre le Liban et Israël, avait placé un tiers du village au Liban et les deux autres tiers dans la zone annexée par l'Etat hébreu.

L'émissaire spécial américain George Mitchell avait soulevé la question de Ghajar lors de ses discussions avec M. Netanyahu ainsi que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Avigdor Lieberman et Ehud Barak, lors de sa visite en Israël le mois dernier.