A la Une de la presse française, ce matin, le référendum, aujourd’hui, sur l’indépendance de l’Ecosse. Après 307 ans d’entente, les Ecossais pourraient quitter le Royaume-Uni.

 «Kilt ou double», titre 20 minutes.

Les derniers sondages sont toujours très serrés, et le Figaro se demande si «l’Ecosse va dire adieu à l’Angleterre», si «David Cameron, restera comme l’homme qui a fait voler la Grande-Bretagne en éclats». «La campagne du référendum lui a déjà administré une bonne douche écossaise. L’expérience est réputée revigorer le patient, mais si les Écossais prennent le large, le premier ministre britannique pourrait ne pas s’en relever».

La Croix évoque «un choix décisif pour les Ecossais», et s’interroge sur le sens de leurs velléités indépendantistes. «Repli identitaire, égoïsme?» ou «aspiration à s’enraciner quelque part pour mieux affronter le grand large?».

L’Humanité voit derrière le nationalisme écossais le signe d’une «colère sociale», un refus du libéralisme et de l’austérité implantés en Grande-Bretagne depuis Thatcher.

Pour l’Opinion, c’est plutôt une preuve de plus de la «crise politique» qui traverse toute l’Europe,  «celle du repli sur soi et de l’impuissance». Ferraillant contre ce qu’il définit comme le «droit des peuples à s’illusionner eux-mêmes» dans un monde qui «n’a jamais été probablement été aussi dangereux depuis la fin des années 30», le journal rappelle d’autres pays envisagent, en revanche, d’entrer dans l’Union.

En France, aussi, le débat sur l’Europe fait débat, l’UE étant accusée d’imposer une orthodoxie budgétaire nuisible. Ménageant la chèvre et le chou, le gouvernement français annonce qu’il va sabrer dans les dépenses ET alléger la pression fiscale. Le problème, c’est que plus personne s’y retrouve, d’après le Parisien.

François Hollande doit intervenir, aujourd’hui, en fin de journée, pour sa rencontre semestrielle avec la presse. L’Humanité évoque un président «sur la corde raide».

Un président à la majorité qui se réduit comme peau de chagrin, qui se consolera à la lecture du Parisien: le journal est allé «à la recherche de ses derniers soutiens» - des Français qui font les quelque 13 % d’opinion qui lui sont encore favorables.

Nicolas Sarkozy, lui, se découvrirait beaucoup d’amis, d’après le Monde. Certains voient là la conséquence directe de l’annonce imminente de son retour. Ralliement le plus spectaculaire, Dominique de Villepin, que Nicolas Sarkozy voulait en d’autres temps «suspendre à un croc de boucher».

De nouveaux amis que les anciens amis de Nicolas Sarkozy verraient arriver d’un œil inquiet, d’après le Parisien. Fidèles parmi les fidèles, Nadine Morano et Rachida Dati seraient particulièrement remontées.

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