logo

"Blues au PS"

Presse française, mardi 16 septembre 2014. Au menu de cette revue de presse, le discours de politique générale de Manuel Valls, qui demande la confiance des députés pour la deuxième fois en 5 mois. Sur fond de fronde, et blues socialistes.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
A la Une de la presse française, ce matin, le discours de politique générale de Manuel Valls, à l’assemblée.
Pour la deuxième fois en 5 mois, le Premier ministre sollicite la confiance des députés, après la formation du nouveau gouvernement. S’il dit n’avoir «aucun doute» sur le fait d’obtenir une majorité, Manuel Valls va tout de même devoir affronter «l’abstention collective» des «frondeurs», rappelle Libération, qui estime le nombre des réfractaires entre 30 et 40. «Pas de quoi écourter le séjour de Valls à Matignon», d’après le journal. Le Premier ministre a pris soin de remonter quelques bretelles.
Sa méthode, qui consiste à dramatiser les enjeux pour faire taire les récalcitrants, risque de vite trouver ses limites, expliquent les Echos, en évoquant la fable d’Esope: «on finit par ne plus être entendu à force de crier au loup»: «les coups de menton (de Manuel Valls) sont vécus comme des pressions et aiguisent les rancoeurs contre lui». «Plus il resserre les rangs, plus il les dissout».
Evoquant un «capital de popularité» qui s’est «vite dilapidé», le Figaro estime que sa victoire «ne se mesurera pas au nombre de députés sont il aura arraché un vote favorable, mais à sa capacité de s’adresser à nouveau aux Français»: car même s’il a démenti les propos que lui prête le Monde, redoutant que ce soit «foutu», si la situation ne s’améliore pas d’ici quelques mois, «Manuel Valls sait que se montrer ferme face aux frondeurs ne suffira pas à convaincre les Français».
D’après l’Opinion, le divorce entre l’exécutif et l’aile gauche du PS serait consommé. «Derrière la confiance, la fracture», titre le journal.
Quant à l’Humanité, il dénonce «l’abus de confiance» de Valls, qui passerait en force pour imposer une politique accusée d’obéir aux injonctions du Medef.
Depuis hier, le syndicat patronal est passé à l’offensive pour demander au gouvernement plus de réformes, et plus vite. Dans une interview au Parisien, Pierre Gattaz préconise de briser plusieurs tabous: le SMIC, les 35 heures, le Code du travail et le nombre de jours fériés : «notre modèle social a vécu», affirme-t-il.
Le syndicat patronal est accusé par ses détracteurs de se livrer à une surenchère. Revenant sur ces propositions, Libération dénonce «une panoplie de mesures antisociales» proposées en échange d’«illusoires créations d’emploi», une «intox» de la part du Medef.
Critiques du Medef, critiques de l’austérité: «une autre politique est-elle possible?», s’interroge la Croix, qui passe au banc d’essai différentes options de politique économique. Conclusion: LA solution miracle ne semble pas exister.
A mi-mandat d’un quinquennat agité, le Figaro est allé à la rencontre de militants socialistes en plein blues, qui disent se sentir trahis et ne pas voir de solutions à cette crise dont ils subissent les effets de plein fouet.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.