Après avoir été éliminé deux fois en quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG a les crocs. Pour bien commencer la compétition, les Parisiens veulent frapper fort sur le terrain de l'ancienne gloire européenne de l'Ajax d'Amsterdam.
Même s'il a l'habitude des grandes compétitions, Laurent Blanc ne cache pas sa joie de se retrouver dans le légendaire stade de l'Ajax d'Amsterdam avec ses joueurs. En guise de premier match dans le groupe F, les Parisiens affrontent sur son terrain le prestigieux club néerlandais, quatre fois vainqueur de la Ligue des champions. "Quand on traverse les couloirs, on se rend compte de ce que représente l'Ajax. Pour moi, c'est mythique. J'ai le souvenir de cette équipe au football total. J'ai grandi avec cela", a expliqué le coach français lors de la conférence de presse.
"Aller au bout"
Même si les rouges et blancs ont perdu de leur prestige ces dernières années (leur dernière C1 remonte à 1995), Laurent Blanc estime que ce départ en Ligue des champions à Amsterdam est un très bon test : "On attaque dans le stade d'un grand d'Europe. C'est très bien car je pense que les matches de cette intensité-là nous manque". Éliminé lors des deux dernières saisons en quarts de finale de la compétition, le PSG a de très grandes ambitions cette année. Même si selon l'entraîneur, le club "ne lui a pas donné d'objectif précis", l'ancien champion du monde n'a pas peur de dire qu'il veut "aller au bout". Laurent Blanc sait que le statut de ses hommes a changé et qu'ils sont vus désormais comme des candidats au titre. Même l'entraîneur de l'Ajax, ancienne gloire des Oranje, Frank de Boer l'a reconnu un peu plus tôt en conférence de presse. "C'est de bonne augure qu'il dise cela. Je pense effectivement que le PSG est de plus en plus reconnu au niveau européen par son recrutement et ses résultats sportifs", a commenté l'entraîneur de Paris. "J'espère que ces propos vont se concrétiser demain, mais je sais que ce ne sera pas facile".
Pour tenter de remporter un premier succès dans ce nouveau parcours européen, Laurent Blanc ne sait pas encore s'il pourra compter sur Serge Aurier et David Luiz. Les deux Parisiens font partie du voyage, mais ils sont encore incertains : "Le dernier entraînement, qui va avoir lieu ce soir [mardi], va être très important. On attend de voir ce que ça peut donner. Je pense et j'espère que les deux seront aptes à jouer". Le coach est sûr en revanche de s'appuyer sur quelques joueurs qui se sentent ici comme à la maison. Entre 2001 et 2004, Zlatan Ibrahimovic a fait les beaux jours de l'Ajax en inscrivant 34 buts. Maxwell (2001-2005) et Gregory van der Wiel (2006-2012) ont aussi évolué sous le maillot rouge et blanc. "J'ai failli rentrer dans le mauvais vestiaire", a déclaré ce dernier visiblement ému par ce retour aux sources. "C'est bizarre d'être ici pour jouer contre l'Ajax. Amsterdam est ma ville. J'y ai grandi. J'y ai joué dès mes huit ans".
Gregory van der Wiel a remporté deux championnats avec son club de cœur. Mieux que quiconque, le joueur néerlandais du PSG est au point sur les techniques de ses anciens coéquipiers : "L'équipe de l'Ajax est connu pour son type de jeu très offensif et très footballistique qu'on apprend ici au centre de formation dès le plus jeune âge. C'est la grande force de l'équipe. Ils ont démontré l'année dernière qu'ils pouvaient battre de grandes équipes comme le FC Barcelone. Nous allons devoir tenir compte de leur qualité de jeu, malgré leur très jeune âge".
Frustré par l'élimination face à Chelsea l'an passé, le défenseur préfère jouer la carte de la prudence, même s'il sait que son équipe fait de plus en plus peur : "Cette année, on joue mieux. On joue ensemble depuis plus longtemps. On sait comme les autres évoluent, on est davantage une équipe. On peut offrir une plus grande difficulté aux grands clubs. Les deux dernières années, c'est le facteur chance qui n'a pas souri".