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Les députés ukrainiens appelés à ratifier l’accord d’association avec l’UE

Le Parlement ukrainien doit ratifier, mardi, l'accord historique d'association avec l'Union européenne. Dans l’est du pays, le cessez-le-feu entre l’armée ukrainienne et les pro-russes semble de plus en plus menacé.

L’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne, qui concrétise l'éloignement de Kiev du giron russe, sera soumis à l’approbation des députés du pays, mardi 16 septembre. De son côté, le Parlement européen ratifiera, en milieu de journée à Strasbourg, ce traité, qui comprend des volets politiques et économiques.

Toutefois, l’entrée en vigueur d'un accord de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine a été reportée à la fin 2015, le temps pour les Européens de poursuivre les discussions avec Moscou sur cet accord auquel la Russie est fortement opposée.

C’est le rejet de l'accord d'association avec l'UE par Victor Ianoukovitch, en novembre 2013, qui avait déclenché les manifestations de la place Maïdan, conduisant trois mois plus tard à la chute du président proche du Kremlin, Viktor Ianoukovitch.

Statut spécial pour les régions russophones

Sur le terrain, les combats entre l’armée et les séparatistes pro-russes continuent dans l’est, malgré le cessez-le-feu instauré le 5 septembre, que les deux camps s’accusent mutuellement de violer.

Dans ce contexte qui fait craindre une nouvelle escalade des violences, le Parlement ukrainien doit en outre examiner, mardi, deux points cruciaux du protocole de ce cessez-le-feu. À savoir une loi d'amnistie et une loi envisageant un "statut spécial" qui garantirait une plus grande autonomie aux régions séparatistes russophones de Donetsk et de Lougansk.

Selon la présidence, les combattants pro-russes seraient exemptés de poursuites pénales et administratives, sauf s’ils sont coupables de certains crimes graves, notamment les "meurtres, viols et [actes de] terrorisme". D'après la presse ukrainienne sont également exclus de cette amnistie les responsables de la destruction en vol du Boeing de Malaysia Airlines, qui avait fait 298 morts en juillet.

Quant au projet de loi sur le "statut spécial" accordé à certaines régions, Kiev propose des élections le 7 décembre dans les régions séparatistes de l'Est et accepterait la mise en place d'un gouvernement autonome provisoire, qui prendrait ses fonctions dès l'adoption de la loi, et ce pour trois ans.

Mais les pro-russes continuent de réclamer leur indépendance. Selon le site d'information Ukraïnska Pravda, un scrutin locale pourrait être organisé le 9 novembre dans les régions séparatistes.

Avec AFP