La discothèque du Club Méditerranée de Cargèse, en Corse du Sud, a été la cible d'un attentat dimanche matin. Cette partie de l'établissement, plusieurs fois ciblé par des attentats, était alors inoccupée. Aucune victime n'est à déplorer.
La discothèque du Club Méditerranée de la station balnéaire de Cargèse, en Corse du Sud, a été la cible d’un attentat à l'explosif, dimanche 14 septembre.
Personne ne se trouvait à l'intérieur de l'enceinte de 450 m² et nul n'a été blessé dans l'explosion qui s'est produite vers 4h40 (heure locale), ont indiqué les services de la préfecture de Corse qui privilégient la piste criminelle. L'explosion a toutefois provoqué d’importants dégâts matériels.
Des démineurs se sont rendus sur place pour sécuriser la zone et procéder aux habituels relevés d'indices. L'attentat n'a pas été revendiqué et l'enquête a été confiée, dans un premier temps, à la section de recherches de la gendarmerie.
Le Club Med déjà visé
Situé à une soixantaine de kilomètres au nord d'Ajaccio, sur la côte occidentale, l'établisssement a été plusieurs fois la cible d'attentats revendiqués par les clandestins du Front de libération nationale de la Corse (FLNC). Le groupuscule étant connu pour avoir mené par le passé une série d'attentats visant à dénoncer la bétonisation de la Corse, la spéculation et la colonisation de peuplement.
Mais, pour la première fois depuis sa fondation, en 1976, le FLNC avait annoncé, le 25 juin dernier, dans un communiqué authentifié, la mise en œuvre d'un "processus progressif de démilitarisation", afin de favoriser l'action politique permettant la mise en œuvre des réformes votées depuis plusieurs mois par l'Assemblée de Corse. "Dès la parution de notre communiqué, avait souligné le FLNC, nous récusons toute paternité d'actions militaires sur les territoires corse et français."
Certains spécialistes de la lutte contre les nationalistes corses, comme l'ex-juge antiterroriste Gilbert Thiel, considèrent que des militants minoritaires refusant le dépôt des armes pourraient souhaiter passer à l'action.
La section antiterroriste du parquet de Paris devrait se saisir de l’enquête en cours, dans la journée.
Avec AFP