Après son exploit face à l’Espagne en quarts de finale, l’équipe de France de basket doit vite se remobiliser pour affronter la coriace équipe de Serbie, vendredi en demie. Avec en ligne de mire une place en finale contre les États-Unis.
Les joueurs de l’équipe de France de basket ont à peine eu le temps de profiter de leur exploit contre l’Espagne (65-52) en quarts de finale de la Coupe du monde, mercredi 10 septembre, à Madrid. Il leur a vite fallu redescendre de leur nuage pour préparer la demi-finale contre la Serbie, vendredi 12 septembre à 22 heures (heure de Paris), après avoir réussi ce qui restera sûrement comme la plus grosse performance de l'histoire du basket français.
Florent Piétrus, l’ailier-fort de l'équipe de France, en est bien conscient : "On était content [mercredi 10 septembre, NDLR] parce qu'on savait qu'on avait fait un match parfait, un match historique… Personne n'aurait parié sur nous. Et en même temps, il n’y a pas d'euphorie. On va s'entraîner avec la même concentration qu'on a eue avant le match contre l'Espagne et [vendredi 12 septembre, NDLR] on va repartir au combat."
"Une équipe très dangereuse"
Car cette fois, les Bleus n’auront plus le statut d’outsider qui leur va si bien. En match de poule, ils ont déjà battu la Serbie, d’un petit point, grâce à une décision arbitrale litigieuse en toute fin de match (74-73). Mais depuis, les Serbes, comme les Français d’ailleurs, n’ont cessé de progresser. Pour preuve, la Serbie s’est qualifiée pour les demi-finales en étrillant le Brésil (84-56) en quarts, alors qu’elle avait perdu en poule (73-81) contre ces mêmes Brésiliens. "C'est une équipe qui monte en puissance, c'est pas du tout la même équipe qu'on a pu jouer en préparation et en match de poule, fait remarquer l’ailier Nicolas Batum. C'est une équipe très dangereuse, on les connaît, ce n'est jamais une équipe simple à affronter."
Avec son meneur Milos Teodosic, son shooteur Bogdan Bogdanovic, et ses pivots Nenad Krstic et Miroslav Raduljica, la Serbie a du talent à revendre. Cette demi-finale promet aussi un bel affrontement tactique entre les deux entraîneurs, le Serbe Sasha Djordjevic, ex-meneur star du basket yougoslave qui vit sa première compétition internationale comme sélectionneur, et le Français Vincent Collet, aux choix pour l’instant irréprochables. Car il ne faut pas oublier que pour cette Coupe du monde en Espagne, la France joue sans ses stars Tony Parker, Nando de Colo et Alexis Ajinça. Ceux qui, notamment, avaient permis au Bleus d’être sacrés champions d’Europe l’an dernier en Slovénie.
Le "rêve de gosse" de Vincent Collet
Les cadres habituels de l’équipe, Florent Piétrus, Nicolas Batum, Mickaël Gelabale ou Boris Diaw, sont cette fois épaulés par une jeune garde décomplexée, qui apporte toute sa fougue aux Bleus. Evan Fournier, Thomas Heurtel ou encore Joffrey Lauvergne en sont les dignes représentants. Ce dernier, qui jouait jusque là au Partizan Belgrade, en Serbie, a d’ailleurs battu en phase de poules son record de points avec les Bleus (19 points, 6 rebonds)…contre les Serbes. Mais Vincent Collet reste prudent : "Il faut oublier le résultat contre l’Espagne, mais ne surtout pas oublier le mode d'emploi. Pour aller en finale, il va de nouveau falloir refaire un match de très haut niveau. On les a déjà battus, et le refaire dans la même compétition à huit jours d'intervalle, c'est très difficile."
Car ce qui se profile à l’horizon, c’est une possible finale contre les États-Unis, dimanche. Jeudi, la "team USA" n'a pas fait de quartier dans sa demi-finale contre la Lituanie en s'imposant facilement 96-68. France - États-Unis en finale du Mondial ? Une affiche qui fait rêver le coach tricolore : "C'est loin, parce qu'il y a un adversaire redoutable devant nous. Mais je pense que c'est un élément de motivation supplémentaire pour y parvenir. Parce que dans la vie d'un basketteur, c'est quelque chose d'exceptionnel. C'est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur. C'est un rêve de gosse." Après la médaille d'argent de l'Euro-2011, la place de quart de finaliste aux JO-2012 et le titre européen de 2013, reste à espérer que les joueurs exaucent le rêve de leur sélectionneur.
Avec AFP
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