Écarté du gouvernement jeudi 4 septembre pour avoir été en délicatesse avec l'administration fiscale, Thomas Thévenoud a annoncé, lundi 8 septembre, qu'il quittait le Parti socialiste et reprenait son fauteuil de député de Saône-et-Loire.

Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'assemblée nationale a demandé mardi 9 septembre à Christian Eckert, secrétaire d'État chargé du Budget, de saisir la commission des infractions fiscales "pour savoir s'il y a eu fraude". 

L'éphémère secrétaire d'État français au Commerce extérieur – poste qu’il a occupé pendant seulement neuf jours - a expliqué s'être entretenu avec le premier secrétaire du PS et avoir "décidé de se mettre en retrait du Parti socialiste et donc du SRC" [groupe Socialiste Républicain et Citoyen, ndlr].

"Je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur", a-t-il poursuivi. "Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges."

Thomas Thévenoud, qui avait émis le souhait de retrouver sa place à l'Assemblée nationale, avait été convoqué par Jean-Christophe Cambadélis pour "tirer les conséquences en tant que député socialiste des révélations sur ses déclarations fiscales".

La semaine dernière, le jeune député avait admis des "retards de déclaration et de paiement [...] à l'égard de l'administration fiscale", qui "sont, à ce jour, intégralement régularisés avec l'ensemble des pénalités qui s'y référent, conformément à la loi". Selon certains médias, l'intéressé n'avait pas déclaré ses revenus pendant plusieurs années.

Son épouse, Sandra Thévenoud, qui était son chef de cabinet, n'aura pas bénéficié d'un sort si clément : le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a annoncé lundi avoir accepté la demande de mise en congé, sans traitement, de cette dernière.

Avec Reuters et AFP