Le président de l’OSCE a estimé lundi que le cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine avait "globalement tenu" malgré sa fragilité. Par ailleurs, l’Union européenne doit décider, ce lundi, de nouvelles sanctions envers la Russie.
En dépit de quelques violations au cours du week-end, le cessez-le-feu en vigueur depuis vendredi soir dans l'est de l'Ukraine a "globalement tenu" même s’il reste fragile, a déclaré lundi 8 septembre le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter. De son côté Donetsk confirme le cessez-le-feu.
L’OSCE, qui dispose d’environ 250 observateurs sur place, a ajouté que les prochains jours seraient décisifs pour la viabilité de la trêve. Cet accord de cessez-le-feu prévoit un échange de prisonniers, la création d'un corridor humanitaire et le maintien des belligérants sur leurs positions actuelles.
Le conflit ne peut se gagner "par les seuls moyens militaires"
Le président ukrainien Petro Porochenko a estimé, lundi, à Marioupol, qu'il était "impossible de sortir victorieux du conflit par les seuls moyens militaires". "Plus on augmente la pression, plus il y a de troupes russes sur notre territoire", a-t-il dit, appelant au "retrait des troupes étrangères" et à la "fermeture de la frontière". "Malheureusement nous avons de nombreux cas, peut-être dix à douze par jour, où le cessez-le-feu est violé", a-t-il poursuivi.
Il avait auparavant annoncé la libération de 1 200 personnes capturées par les rebelles pro-russes, sans préciser s'il s'agissait d'un échange de prisonniers avec les séparatistes convenu dans l'accord conclu vendredi à Minsk. Si l'accord permet de "ramener chez eux des prisonniers de guerre et sauve les vies de civils et de soldats, c'est que le cessez-le-feu fonctionne", a-t-il néanmoins souligné.
Nouvelles sanctions occidentales attendues ce lundi
En parallèle, les Occidentaux continuent d’accuser la Russie d’avoir déployé des troupes régulières dans l’est de l’Ukraine. Les 28 États membres de l'Union européenne doivent approuver formellement lundi de nouvelles sanctions économiques contre Moscou, qui entreront probablement en vigueur mardi 9 septembre.
itCette nouvelle batterie de sanctions comprend des mesures renforcées concernant l'accès aux marchés des capitaux, la défense, les biens à double usage civil et militaire et les technologies sensibles, ainsi qu'une nouvelle liste de noms de personnes visées par un gel des avoirs et une interdiction de visa européen.
La Russie a d’ores et déjà annoncé qu’elle répliquerait à toute nouvelle sanction à son encontre.
Avec AFP et Reuters