Le Royaume-Uni risque de ne plus avoir d’uni que son nom… Pour la première fois, un sondage, publié dimanche 7 septembre, donne une victoire des partisans de l'indépendance en Écosse, avec 51 % des intentions de vote, contre 49 % aux défenseurs d'un maintien dans le Royaume-Uni.

Selon ce sondage, réalisé pour YouGov et le "Sunday Times", à moins de deux semaines du référendum du 18 septembre, les indépendantistes prennent l'avantage. Il y a encore un mois, ils accusaient un retard de 22 points d'indice sur leurs opposants, les unionistes de "Better Together", largement en tête des sondages pendant des mois.

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Le précédent sondage, réalisé après le second débat télévisé sur l’indépendance de l’Écosse, était le premier à montrer une possible victoire du "oui", avec un écart de six points seulement avec les opposants.

"Une victoire du oui est à présent une réelle possibilité", insiste Peter Kellner, patron de l'institut YouGov, dans les colonnes du "Guardian". Et même si le non l'emportait, poursuit-il, ce serait bien trop faiblement pour dissuader les partisans de l'indépendance. Ces derniers pourraient alors réclamer un autre référendum dans quelques années.

Quelle que soit l'issue du vote, le cauchemar des dirigeants britanniques, le premier ministre David Cameron en tête, pourrait donc être en passe de devenir réalité. Si les électeurs choisissent l'indépendance le 18 septembre, des négociations seront menées avec Londres au sujet de la monnaie, de la dette, du pétrole de la mer du Nord et de l'avenir de la base nucléaire sous-marine britannique sur ce territoire de plus de 5 millions d'habitants.

L'indépendance serait alors prononcée le 24 mars 2016.

Avec AFP