Deux mois après son retour du Brésil, l’équipe de France a toujours le sourire. Quarts de finaliste du dernier Mondial, les Bleus veulent continuer de surfer sur la vague de leurs dernières performances. Pour la rentrée et dans l’optique de l’Euro-2016 organisé à domicile, ils attaquent les choses sérieuses avec un premier match amical contre l’Espagne, au Stade de France, jeudi 4 septembre.

Même si durant les deux prochaines années, les hommes de Didier Deschamps, directement qualifiés pour la compétition en tant que pays-hôte, ne vont pas vivre de rencontre majeure, ils vont avoir à cœur de garder leur place dans le top 10 mondial. Désormais privé de deux de ses vétérans, Mickaël Landreau (fin de carrière) et Franck Ribéry (retraite internationale), le sélectionneur des Bleus a choisi de conforter son groupe de mondialistes. Pour le match face à l’Espagne, 20 des 23 joueurs présents au Brésil ont été convoqués (Olivier Giroud et Laurent Koscielny sont blessés).

"Il est quand même important d’avoir un fil conducteur et un noyau dur qui revient d’une sélection à l’autre, pour avoir plus de garanties sur le fonctionnement et sur le plan du jeu. On a besoin d’automatismes, d’affinités techniques", a ainsi déclaré Didier Deschamps en conférence de presse.

Le coach des Bleus va ainsi profiter des prochains mois pour donner plus de responsabilité à sa jeune garde prometteuse, à l’image de Paul Pogba et Raphaël Varane. Didier Deschamps va aussi pouvoir tenter d’autres tactiques et ouvrir la porte à de nouvelles recrues : "Cela va nous permettre de donner du temps de jeu à d’autres joueurs et d’avoir des changements de système et d’organisation. L’objectif est d’être prêt dans deux ans".

"Un plaisir de retrouver le groupe"

Signe de cette confiance retrouvée, les joueurs sont apparus très détendus depuis leur retour en sélection. "L’équipe de France m’a beaucoup manqué. C’est un plaisir de retrouver le groupe. Ça fait beaucoup de bien", a ainsi déclaré Mathieu Valbuena, transféré de Marseille au Dynamo Moscou cet été. De son côté, Antoine Griezmann, qui a rejoint l’Atletico Madrid durant le mercato, a aussi fait part de sa joie de porter de nouveau le maillot bleu. Depuis le départ de Franck Ribéry, l’attaquant attire tous les regards, même s’il ne sent pas investi d’une mission supplémentaire : "Je n'ai pas de nouveau statut. Qu'il y ait Franck ou pas, cela ne change rien. Tout le monde a ses responsabilités. Moi, je n'y fais pas attention, je joue mon jeu, en essayant de prendre du plaisir et sans me prendre la tête."

L’Espagne est en revanche revenue beaucoup moins sereine du Brésil. Son élimination dès le premier tour a créé une onde de choc. Même si le sélectionneur Vincente Del Bosque est toujours en place, l’heure est au rajeunissement. Alors que deux des piliers de la Roja, Xavi et Xabi Alonso ont déjà laissé leur place, la nouvelle génération a l’occasion de percer dans l’équipe, dépossédée de son titre mondial il y a deux mois.

"Nous avons un groupe de jeunes joueurs qui sont bons, Thiago (Alcantara), Koke, (Ander) Herrera, Rodrigo (Moreno), (Dani) Carvajal, Isco... Ce sont des jeunes qui vont dans le bon sens, mais ce n'est pas facile de prendre la relève", relativise toutefois Del Bosque. "Nous avons fait la liste en conséquence de cette mauvaise performance (au Brésil). Dans certains cas il fallait renouveler. Mais je ne crois pas que cela ait laissé des traces et qu'il faille changer notre manière d'agir à l'avenir", a-t-il ajouté.

Les cadres comme Iker Casillas, Cesc Fabregas ou Sergio Ramos sont ainsi toujours sur le terrain. Ils devraient porter encore une fois l’équipe lors des qualifications pour l’Euro-2016. Les choses sérieuses débutent dès lundi 8 septembre pour l’Espagne, face à la Macédoine.

Avec AFP