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Carnet de route - Voyage au cœur du Rungis mexicain

, envoyé spécial de FRANCE 24 au Mexique – Baptisée d'abord "grippe porcine", l'épidémie qui s'est déclenchée au Mexique a, un temps, laissé planer le doute d'une possible contamination par la consommation de viande de porc, au grand dam des bouchers. Reportage.

Même si les scientifiques sont d'accord pour dire que la consommation de viande de porc ne représente aucun risque sanitaire, ses ventes sont en chute libre.


 Au Central de Abastos, le Rungis mexicain, l'activité semble battre son plein.

À y regarder de plus près pourtant, on se rend compte que le Central de Abastos ne tourne pas à plein régime ces jours-ci. Le marché est organisé en secteurs : légumes, fruits, produits laitiers, etc. À l'inverse de ses voisins, celui-ci des viandes est quasiment désert... Le porc est pourtant un plat très couru au Mexique, où il est consommé en grande quantité.
Les rideaux de fer baissés attestent de la crise. Il est à peine treize heures et la boucherie San José est la seule ouverte.

Son gérant confirme qu'il est touché par la crise : ses ventes ont chuté considérablement. Pourtant, il refuse de se morfondre et garde sa boutique ouverte. Celui-ci affirme par ailleurs qu'il continue lui-même à consommer quotidiennement du porc. "Il n'y a aucun risque d'infection. En outre, nos mesures d'hygiènes sont exemplaires."

La paranoïa de la population concernant la viande de porc a fait beaucoup de tort aux bouchers. En attendant des jours meilleurs, ils espèrent qu'ils n'auront pas à mettre la clé sous la porte.

Si les clients se font de plus en plus rares, quelques uns pénètrent quand même dans la boutique. "Si le gouvernement et les scientifiques disent que l'on peut manger du porc, pourquoi s'en faire ?", interroge par exemple celui-ci.

Lire les précédents billets de Battiste Fenwick depuis Mexico :

Lundi 27 avril

Mercredi 29 avril

Jeudi 30 avril