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Un présumé recruteur pour le jihad en Syrie arrêté à Nice

Un homme d'origine tchétchène, soupçonné de recruter pour le jihad en Syrie, et une adolescente française de 16 ans, qui s'apprêtait à quitter la France ont été arrêtés samedi à Nice. L'homme était déjà connu par les enquêteurs de la DGSI.

L' homme de 22 ans, soupçonné de recruter pour le jihad en Syrie, a été arrêté samedi 30 août à l'aéroport de Nice, d’après le ministère de l'Intérieur.

Le recruteur présumé a été placé en garde à vue en fin de soirée, soupçonné d'avoir payé en liquide le billet d'avion d'une jeune fille de 16 ans qui s'apprêtait à prendre un vol samedi après-midi pour la Turquie, "avec le projet de se rendre en Syrie", a précisé Bernard Cazeneuve dans son communiqué. L'homme était déjà connu des enquêteurs de la DGSI.

La jeune fille a été interpellée vers 17h00 à l'aéroport de Nice, avant le présumé recruteur. C'est la compagnie aérienne Turkish Airlines qui a alerté la PAF de l'achat d'un billet par cette jeune fille. 

Le père de la jeune fille n’était pas au courant

Peu convaincus par les déclarations de la jeune fille, qui disait vouloir rendre visite à Istanbul à sa grand-mère, la Police aux frontières (PAF) a prévenu la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Contacté par les enquêteurs, le père de la jeune fille disait ignorer les intentions de sa fille et ne pas avoir de famille en Turquie. Comme le prévoit le plan gouvernemental anti-jihad, "le père a fait opposition à la sortie du territoire français de sa fille", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier

Le gouvernement français a présenté début juillet un projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme pour faire face à la menace représentée par la présence de nombreux jihadistes français et européens en Syrie et en Irak.

Deux adolescentes françaises de 15 et 17 ans, elles aussi recrues présumées pour le "jihad" en Syrie, ont été mises en examen le 21 août, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Selon le rapporteur du projet de loi à l'Assemblée, Sébastien Pietrasanta, 900 Français sont impliqués dans les filières syriennes. A la mi-juillet, 343 Français combattaient en Syrie, dont sept mineurs et une cinquantaine de femmes, 151 personnes étaient en transit, 172 étaient reparties de Syrie, dont une centaine de personnes sont rentrées en France. Trente-trois de ces combattants présumés ont été tués.

Avec Reuters et AFP

Tags: France, Syrie, Jihad,