
L'ONU a annoncé, jeudi, que 43 casques bleus sont détenus par un groupe armé sur le plateau du Golan, où des combats opposent l'armée syrienne à des rebelles. La veille, des jihadistes se sont emparés de l'unique point de passage de la région.
Les Nations unies ont annoncé, jeudi 28 août, qu'un groupe armé a capturé 43 casques bleus sur le plateau du Golan. "Quarante-trois casques bleus de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (Fnuod) ont été arrêtés au début de la matinée par un groupe armé dans les environs de Qouneitra", indique l'ONU.
Ces casques bleus, chargés de surveiller le cessez-le-feu entre Israël et la Syrie dans cette zone, ont été capturés à la suite de violents combats entre l'armée syrienne et des groupes armés syriens d'opposition, a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Des précédents
C'est la troisième fois que des membres de la Force de l'ONU sont ainsi pris en otage dans cette région. Lors des précédents incidents, en mars et en mai 2013, les Casques bleus, retenus par des opposants syriens armés, avaient été relâchés au bout de quelques jours sains et saufs.
En plus de la détention de 43 membres de la FNUOD, 81 autres casques bleus sont "empêchés de quitter leurs positions" près de deux autres localités du Golan, a ajouté Stéphane Dujarric. "L'ONU fait tous les efforts nécessaires pour obtenir la libération des casques bleus détenus et restaurer la liberté de mouvement des membres de la Force dans toute sa zone d'opération", a-t-il affirmé.
Il n'a pas précisé l'identité du groupe armé responsable ni la nationalité des casques bleus impliqués. La FNUOD compte quelque 1 200 hommes venus de six pays : Inde, Fidji, Philippines, Irlande, Pays-Bas et Népal.
L'unique passage menant au Golan est aux mains des rebelles
Mercredi 27 août , le Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, et des groupes rebelles ont pris le contrôle de Qouneitra, unique point de passage reliant la partie syrienne du plateau du Golan à celle occupée par Israël. Les combats ont fait plus de 20 morts parmi les soldats syriens et quatre parmi les rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Al-Nosra et différents groupes rebelles ont annoncé le jour même le lancement de la bataille de "libération" de ce point stratégique. Puis des groupes rebelles, dont le Front des révolutionnaires de Syrie (non islamiste), ont tweeté la "libération" du passage.
Avec AFP