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Des drones américains au-dessus de la Syrie pour préparer des raids contre l'EI

Les États-Unis s'apprêtent à envoyer "bientôt" des drones au-dessus de la Syrie, pour repérer les positions des jihadistes de l’organisation de l’État islamique et préparer le terrain à d'éventuelles frappes.

Officiellement, le président américain Barack Obama "n'a pas (encore) pris de décision" concernant d'éventuelles frappes en Syrie contre les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI). N’empêche que Washington s'apprête à envoyer des avions-espions et des drones au-dessus de la Syrie, pour repérer les jihadistes de l’EI et préparer le terrain à d'éventuelles frappes, a indiqué lundi 25 août à l'AFP un responsable américain.

Selon ce dernier, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat, les appareils permettront au Pentagone d'avoir une meilleure vue d'ensemble des positions des jihadistes ultra-radicaux, qui ont proclamé fin juin un califat à cheval sur l'Irak et la Syrie. Pour le "Wall Street Journal", qui a été le premier à publier cette information lundi, les vols au-dessus de la Syrie, où le groupe extrémiste sunnite contrôle de larges pans de territoires, devraient "bientôt" commencer.

Les Américains, qui mènent depuis le 8 août des frappes contre l'EI dans le nord de l'Irak, ont durci le ton depuis l'exécution du journaliste américain James Foley. Ils ont réaffirmé leur détermination à poursuivre ces raids et envisagent de les étendre à la Syrie, à Raqqa notamment, où l’organisation de l’EI a son quartier général.

Pas de coordination avec Damas

En privé, les responsables américains indiquent qu'ils n'ont aucune intention de demander l'autorisation de survol aux autorités syriennes, ou de coordonner avec elles des frappes éventuelles, contrairement à ce qu’exige Damas.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, le régime a en effet affirmé lundi être prêt à coopérer avec la communauté internationale. Mais il a ajouté également que toute frappe américaine contre les jihadistes de l’EI présents sur son territoire devait être coordonnée avec Damas, au risque d'être considérée comme une agression.

L’ éventualité d’une collaboration avec les autorités syriennes a été rejetée avec force par la porte-parole du département d’État américain, Marie Harf, aussi bien que par celui du Pentagone, le contre-amiral Kirby. "Nous n’avons aucune intention de coordonner avec la Syrie ou l’EI. Je le répète, il n’y a aucun plan pour des discussions en profondeur avec le régime Assad sur ce que nous pourrions faire ou ne pas faire en Syrie", a-t-il asséné.

Avec AFP