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Un nouveau gouvernement de large ouverture formé en Centrafrique

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun a annoncé, vendredi, la formation d’un nouveau gouvernement. Parmi les dix-neuf nouvelles personnalités qui font leur entrée dans l'équipe figurent trois ex-Séléka et un anti-balaka.

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun a annoncé, vendredi 22 août, la formation d'un nouveau gouvernement "élargi", comptant une trentaine de ministres, dont des représentants des groupes armés et de la société civile. D’après un décret officiel lu à la radio nationale, le nouveau cabinet compte deux ministres d'État, 27 ministres et deux ministres délégués.

Douze membres du gouvernement sortant d'André Nzapayéké ont retrouvé une place dans le nouveau cabinet : les ministres des Affaires étrangères, des Postes, de l'Économie, de la Fonction publique, de l'Éducation, du Commerce, et de la Santé, restent inchangés. Cinq membres de l'ancienne équipe se voient également attribuer de nouveaux portefeuilles.

Au total, dix-neuf nouvelles personnalités font leur entrée au gouvernement, dont le général de gendarmerie Thierry-Marie Métinkoué, nouveau ministre à la Sécurité.

Trois représentants de l’ex-Séléka et un anti-balaka

Ce nouveau gouvernement fait également de la place à l’ancienne rébellion de la Séléka, à dominante musulmane, qui obtient trois portefeuilles, avec l'Élevage (Mahamat Tahib Yacoub), les Transports (Arnaud Djoubaye Abazène) et les Postes et Télécommunications (Abdallah Kadre Hassane). La nébuleuse des milices chrétiennes anti-balaka est, elle, représentée par Jacob Désiré Ngaya, ministre délégué aux Finances.

Armel Ningatoloum Sayo, un commandant du mouvement Révolution et justice (rébellion armée active dans le Nord-Ouest), est par ailleurs nommé ministre de la Jeunesse et des Sports.

Le gouvernement sortant avait démissionné début août, dans la foulée d'un accord de cessez-le-feu entre l'ex-Séléka et les milices anti-balaka prévoyant la formation d'un gouvernement "élargi". Cet accord, conclu sous la pression internationale, était censé relancer la transition en panne mais a été plusieurs fois violé sur le terrain. La nomination le 10 août du Premier ministre Kamoun avait été cependant contestée par l'ex-Séléka et une grande partie de la classe politique, retardant d'autant la formation du nouveau gouvernement.

Avec AFP