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Le "convoi humanitaire" russe est passé en territoire ukrainien

Bloqués plus d'une semaine à la frontière, les camions russes sont finalement entrés en Ukraine, indique à FRANCE 24 un membre de la Croix rouge. Kiev soupçonne Moscou de se servir de ce convoi pour livrer secrètement des armes aux séparatistes.

Stationnés à la frontière depuis plus d'une semaine, les camions russes d'aide humanitaire ont bien franchi la frontière ukrainienne vendredi 22 août. Le Comité international de la Croix-Rouge a confirmé à France 24 que le convoi faisait désormais route vers Lougansk, où se déroulent des combats entre les forces de Kiev et les séparatistes pro-russes.

Les autorités ukrainiennes craignent que le convoi ne fasse l'objet d'une provocation de la part des insurgés et ne serve de prétexte à une intervention russe. Elles ont averti que l'acheminement de l'aide ne se ferait qu'avec des "garanties" pour sa sécurité.

"Tous les prétextes pour retarder la livraison de l'aide aux zones en situation de catastrophe humanitaire ont été épuisés. La Russie a décidé d'agir. Notre convoi chargé d'aide humanitaire se met en mouvement en direction de Lougansk", dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué sur la radio Kommersant FM que le président Vladimir Poutine avait été informé du mouvement du convoi vers l'Ukraine.

Kiev dénonce une "invasion"

Quelques minutes après l'annonce du passage des camions en territoire ukrainien, Kiev a accusé la Russie d'"invasion directe".

De premiers camions du convoi avaient été inspectés jeudi 21 août  par les gardes-frontières et les douaniers ukrainiens.

"Des employés du CICR sont prêts à l'accompagner et à participer à la distribution de l'aide. Nous estimons que des représentants de la Croix Rouge russe peuvent y participer", a indiqué Moscou. Mais le CICR a finalement indiqué qu'il n'escorterait pas le convoi, en raison des bombardements dans la région de Lougansk.

Avec AFP