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Presse internationale, jeudi 21 août 2014. Au menu de cette revue de presse, l'assassinat de James Foley par les jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EIIL).
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On consacre cette revue de presse internationale à l’assassinat du journaliste américain, James Foley, exécuté par des militants de l’organisation de l’État islamique (EIIL).
Sa mort suscite une indignation mondiale - à voir avec un dessin du quotidien britannique "The Independent" : une main tient un stylo qui porte son nom, sur fond de bombardement. James Foley était parti en Syrie pour faire son travail, témoigner de la réalité de la guerre.
Son bourreau affirme dans la vidéo qui signe son crime que Foley a été tué en représailles aux bombardements américains sur l’Irak. Une version contredite par "The New York Times", qui rapporte que l’EIIL pourrait l’avoir exécuté après le refus américain de verser une rançon de plusieurs millions de dollars. Le quotidien explique que contrairement à plusieurs pays européens, qui ont versé des millions aux groupes terroriste pour sauver la vie de leurs citoyens, les États-Unis refusent de payer, et rappelle que cette politique est d’autant plus difficile à assumer pour Obama, que l’EIIL détient toujours au moins trois autres Américains, qu’il menace d’exécuter si ses exigences restent sans réponse.
D’après la Maison Blanche, Obama aurait donné son feu vert à une opération sur le sol syrien pour tenter de secourir certains de ces ressortissants. Cette opération aurait finalement échoué "parce que les otages n'étaient pas présents" dans le lieu repéré par les services de renseignement. C'est la première fois que les États-Unis rendent publique une opération de ce type depuis le début du conflit syrien. D’après "The Washington Post", qui cite des "responsables de l’Administration Obama", cette opération ratée aurait eu lieu après le témoignage de six otages occidentaux libérés par les jihadistes. Mais les otages recherchés ne se seraient pas trouvés à l’endroit visé. James Foley aurait figuré parmi eux.
Les services de renseignements tentent d'identifier l’auteur de son assassinat, un homme qui s’exprime en anglais avec un accent britannique, dans la vidéo revendiquant sa décapitation. D'après "The Guardian", les premières conclusions de linguistes laissent penser qu’il pourrait venir de Londres ou du sud-est de l'Angleterre - une thèse que confortent les témoignages de plusieurs ex-otages. Ces derniers identifient le bourreau comme étant "John", un Londonien parti faire le jihad. Selon un expert, il n'a pas été choisi par hasard. "Peu importe sa nationalité, ils avaient surtout besoin d'un anglophone. Ils voulaient clairement quelqu'un qui parlait couramment l'anglais pour avoir un maximum d'impact en Occident et être sûrs que la vidéo serait diffusée sur toutes les chaînes de télé américaines".
Un bourreau d’origine britannique? L’hypothèse inquiète outre-Manche. "The Independent "s’alarme de cette "haine élevée à domicile" : "peut-être que l’assassin de James Foley a grandi dans les rues dans lesquelles nous marchons, peut-être a-t-il pris les mêmes bus, été dans les mêmes écoles que nous". À ce jour, "il semblerait qu’il ait non seulement quitté le Royaume-Uni, mais qu’il ait abandonné, également, les principes de tolérance et d’humanité que notre société tente d’inculquer aux jeunes gens".
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