logo

Le régime syrien bombarde les bastions de l’organisation de l’État islamique

Selon l'OSDH, au moins 31 jihadistes ultra-radicaux de l’organisation de l’État islamique ont été tués dans un bombardement de l'armée de l'air syrienne, ce 17 août, notamment dans la ville de Raqqa (nord).

Damas contre-attaque face à l'avancée des jihadistes. Au moins 31 d'entre eux ont été tués dans un bombardement de l'armée de l'air syrienne, dimanche 17 août, sur plusieurs positions de l'organisation de l’État islamique, y compris dans son fief de Raqqa (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

>> À voir sur France 24 : "Au cœur de l'État islamique"

"Il s'agit des raids les plus intenses de l'armée syrienne contre ce groupe", visé dans le même temps par des frappes américaines en Irak, a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"Le régime a mené 14 raids sur la ville de Raqqa et 11 sur la ville de Tabqa dans la province de Raqqa, tuant au moins 31 jihadistes et blessant des dizaines d'entre eux", indique l'ONG qui se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires.
Outre Raqqa, le régime a mené des raids contre les jihadistes dans la province de Deir Ezzor (est), contrôlée en grande partie par ce groupe, et celle d'Alep (nord), notamment à Akhtarine et Dabeq, que l'organisation de l’État islamique contrôle depuis le 13 août après en avoir chassé les rebelles syriens.
"Le régime frappe l'EI là où il est puissant"
Le front entre les forces loyales au président Bachar al-Assad et ce groupe ultra-radical s'est ouvert depuis l'offensive fulgurante de ce dernier en Irak en juin et sa proclamation d'un "califat" islamique sur les zones qu'il contrôle en Irak et en Syrie.
Dans la guerre multiforme qui ravage la Syrie, le régime combat depuis trois ans les rebelles qui sont également en conflit avec les jihadistes du "calife" autoproclamé Abou Bakr Al-Baghdadi. En effet, fin juin, le groupe s'était attiré, par sa violence contre les civils et les combattants rivaux, les foudres des autres rebelles et jihadistes engagés en Syrie, dont ceux du Front islamique, une coalition de groupes islamistes.
"Le régime frappe l'EI là où il est puissant. Dans les régions où ce groupe est aux prises avec les rebelles, il n'intervient pas pour que ses deux ennemis soient affaiblis", explique Rami Abdel Rahmane. "Mais dès qu'une partie prend le dessus, il l'attaque", ajoute-t-il.
Mercredi, le groupe jihadiste avait pris le contrôle de plusieurs villages dans la province septentrionale d'Alep à l'issue de combats qui ont fait près de 40 morts.

Avec AFP