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Lors de l'ultime audience de son procès, l'ancien raïs Hosni Moubarak, accusé de complicité dans le meurtre de manifestants, a pris longuement la parole pour défendre ses 30 années à la tête de l'Égypte. Le verdict sera rendu le 27 septembre.

Accusé de complicité dans le meurtre de 846 manifestants en 2011, Hosni Moubarak s’est défendu mercredi 10 août lors de l’ultime audience de son procès. L’ancien homme fort de l’Égypte a assuré avoir toujours voulu le bien pour son pays.

Selon lui, il a accompli "la plus importante croissance économique de l'histoire" au cours de ses 30 années à la tête de l'Égypte. Assis dans un fauteuil roulant et vêtu de l'uniforme bleu des détenus condamnés, l'ex-raïs en a également profité pour critiquer les errements politiques de l’Égypte après son renversement : "J’avais alerté sur les risques de mélanger religion et politique, amenant à des décisions rétrogrades comme ce qui s’est passé en 2012. Il a également affirmé qu'il "n'avait jamais ordonné le meurtre de manifestants et l'effusion du sang des Égyptiens".

De son propre aveu, il a estimé qu’il s’agissait peut-être de son dernier discours : "Alors que ma vie approche de son terme, grâce à Dieu j'ai la conscience tranquille, et je suis content d'avoir passé [ma vie] à défendre l'Egypte".

L'ancien président de 86 ans était jugé pour la deuxième fois pour cette affaire. Le premier procès avait été annulé pour des raisons techniques, alors qu'Hosni Moubarak avait été condamné à la prison à perpétuité. Jugé aux côtés de son ex-ministre de l'Intérieur et de six anciens hauts responsables des services de sécurité, il risque la prison à perpétuité. Le verdict est attendu le 27 septembre.

Avec AFP