Le président des États-Unis Barack Obama a dressé un bilan prudent mais globalement positif de l'action de son administration durant les 100 premiers jours de son mandat, à l'occasion d'une conférence de presse à Washington.
Reuters - Tout est mis en oeuvre pour "nettoyer les décombres" de la crise économique, a assuré mercredi Barack Obama, lors d'une conférence de presse organisée 100 jours après son arrivée à la Maison blanche.
"Nous avons pris un bon départ, mais ce n'est qu'un début", a poursuivi le président des Etats-Unis. "Je suis ravi de nos progrès, mais je ne m'en satisfait pas."
Depuis son investiture, le 20 janvier, Obama a fait adopter un plan de relance de l'économie d'un montant de 787 milliards de dollars, puis a lancé une refonte du système de santé publique. Sur le plan international, les ouvertures en direction de l'Iran et de Cuba ont accompagné les nouvelles stratégies dans les deux conflits en cours.
Illustrant les difficultés qui se dressent devant Obama pour tirer les Etats-Unis hors de la récession, de nouvelles statistiques gouvernementales ont montré mercredi que l'économie américaine s'était contractée plus que prévu au premier trimestre, souffrant de la chute des exportations et des stocks des entreprises. Le PIB a reculé ainsi de 6,1% en janvier-mars, en rythme annualisé, après avoir chuté de 6,3% au quatrième trimestre 2008.
En finir avec une économie "bâtie sur du sable"
"Si nous nettoyons les décombres de la récession, j'ai également dit que nous ne pourrions revenir à une économie bâtie sur du sable", a averti Obama en ouverture de sa conférence de presse.
Sur le plan diplomatique, le président a fait valoir l'adoption de nouvelles stratégies en Afghanistan et en Irak.
Les "attentats spectaculaires" commis ces derniers jours en Irak sont un "motif de préoccupation légitime", mais leur fréquence "reste faible comparée à l'année dernière", a-t-il estimé.
Evoquant le Pakistan, il a jugé son arsenal nucléaire en sécurité, mais s'est dit inquiet de la faiblesse du pouvoir central et de ses conséquences.
En ce qui concerne l'épidémie de grippe porcine, "chacun doit être convaincu que ce gouvernement est prêt à faire tout le nécessaire pour maîtriser l'impact de ce virus", a souligné Obama.
La tradition de fêter les 100 premiers jours d'une présidence a été établie en 1933 par Franklin Delano Roosevelt, qui avait saisi l'occasion pour mettre en avant ses succès législatifs: en cent jours, il avait fait adopter quinze lois majeures par le Congrès. Depuis lors, aucun de ses successeurs à la Maison blanche n'a égalé ce bilan législatif. Mais le cap des cent jours est resté.