
Le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev lors d'un dîner à la Maison Blanche le 6 novembre 2025. © Jacquelyn Martin, AP
Le Kazakhstan a annoncé jeudi 6 novembre qu'il rejoindra les accords d'Abraham, un processus qui en 2020 avait vu plusieurs pays arabes normaliser leurs relations avec Israël, une décision qualifiée de "réels progrès" par le président américain.
"Je viens d'organiser une excellente conversation téléphonique entre le Premier ministre israélien et le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev. Le Kazakhstan est le premier pays de mon second mandat à rejoindre les accords d'Abraham, le premier d'une longue série", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, se réjouissant "d'une avancée majeure dans la construction de ponts à travers le monde".
Le pays d'Asie centrale a toutefois déjà des relations diplomatiques avec Israël, contrairement aux premiers signataires. "Il y a encore beaucoup à faire pour unir les pays en faveur de la stabilité et de la croissance — de réels progrès, de réels résultats. BÉNIS SOIENT LES ARTISANS DE LA PAIX !", a ajouté le républicain.
"Notre inclusion à venir dans les accords d'Abraham constitue une continuation naturelle et logique de la trajectoire de la politique étrangère du Kazakhstan, fondée sur le dialogue, le respect mutuel et la stabilité régionale", a indiqué le gouvernement du Kazakhstan dans un communiqué diffusé par son ambassade aux États-Unis.
Priorité diplomatique
Le pays participe jeudi avec d'autres États d'Asie centrale à un sommet à la Maison Blanche avec Donald Trump. Un haut responsable américain n'a pas précisé à quoi le Kazakhstan s'engageait exactement avec cette décision.
Ce processus des accords d'Abraham est une priorité diplomatique de Donald Trump. "Beaucoup de monde est en train de rejoindre les accords d'Abraham et j'espère que nous aurons bientôt l'Arabie saoudite", qui elle n'a pas de relations diplomatiques officielles avec Israël, a par exemple déclaré le président américain mercredi. Il a aussi fait pression sur la Syrie, dont il reçoit lundi le président Ahmad al-Chareh, pour qu'elle rejoigne cette initiative diplomatique.
En 2020, les accords d'Abraham ont mené à la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc et Soudan. Mais nombre d'États ont jusqu'ici refusé de se joindre à ce processus, en particulier l'Arabie saoudite, ainsi que la Syrie et le Liban, voisins d'Israël.
Une force internationale déployée "très bientôt" à Gaza
Avec la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Riyad a écarté toute normalisation avec Israël sans la création d'un État palestinien souverain et viable, projet auquel s'oppose le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Jeudi, Donald Trump a affirmé qu'une force internationale serait déployée "très bientôt" à Gaza, au lendemain de l'annonce par les États-Unis d'un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU destinée à soutenir le plan de paix du président américain. "On a plusieurs pays qui se sont portés volontaires pour intervenir en cas de problème avec le Hamas, par exemple, ou pour tout autre problème", a-t-il ajouté lors d'un échange avec la presse en marge d'une rencontre diplomatique à la Maison Blanche avec des dirigeants d'Asie centrale.
Avec AFP
