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Irak : écarté du pouvoir, Maliki dénonce une violation de la Constitution

Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki, qui briguait un troisième mandat, a été désavoué par le bloc chiite au Parlement. Le président irakien a chargé Haïdar al-Abadi de former le nouveau gouvernement.

Plusieurs sources parlementaires irakiennes ont annoncé, lundi 11 août, que le bloc chiite du Parlement avait désigné Haïdar al-Abadi comme candidat au poste de Premier ministre.

Dans la foulée, le président irakien, Fouad Massoum, a chargé Haïdar al-Abadi de former le nouveau gouvernement, lors d'une brève cérémonie retransmise en direct à la télévision.

"Le pays est entre vos mains", a déclaré Massoum à Haïdar al-Abadi, peu après que ce dernier eut été choisi par l'Alliance nationale, le bloc parlementaire chiite, comme son candidat au poste de Premier ministre à la place du sortant Nouri al-Maliki.

Un désaveu marquant pour Maliki, qui briguait sa propre succession. Écarté après huit années au pouvoir, il a estimé que cette nomination constituait une "dangereuse violation" de la Constitution. "Nous réparerons l'erreur", a-t-il promis au cours d'un entretien télévisé.

Haïdar al-Abadi, né en 1952 et titulaire d'un doctorat de l'université de Manchester, est actuellement le premier vice-président du Parlement.

Le président irakien, Fouad Massoum, a la charge de désigner le candidat du bloc majoritaire au Parlement comme Premier ministre, un processus retardé par les disputes politiques et la vague de violence ravageant le pays.

La coalition du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki fait partie de l'Alliance nationale irakienne, mais on ignore si elle soutient officiellement la candidature d’Abadi.

Avec AFP