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Afghanistan : Abdullah et Ghani vont former un gouvernement d'union nationale

Les deux adversaires à la présidentielle afghane, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, ont annoncé vendredi avoir signé un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale, une fois que le nouveau président sera désigné.

L’impasse dans laquelle se trouve l’Afghanistan depuis l’annonce des résultats de son élection présidentielle semble trouver une issue favorable. Les deux candidats, Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, qui ont tous les deux revendiqué la victoire pour prendre la tête de l’État, ont signé un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale après la désignation du nouveau président.

Les deux adversaires du deuxième tour du 14 juin dernier se sont en effet engagés à "travailler ensemble", et ce quel que soit le vainqueur du scrutin après l'audit destiné à écarter la fraude. La déclaration conjointe ne fournit aucune précision sur la composition du gouvernement. Elle fixe toutefois la mise en place d'une commission qui sera chargée de travailler à sa formation.

"Notre action aujourd'hui et dans les semaines à venir doit créer un environnement sûr et fondé sur la confiance. Nous nous faisons confiance. Nous allons travailler ensemble pour accomplir ce devoir national et remplir cette obligation pour chaque Afghan" a déclaré Ashraf Ghani.

"Nous sommes engagés à travailler ensemble sur la base de notre vision commune pour l'avenir de notre pays", a indiqué pour sa part Abdullah Abdullah au cours d'une conférence de presse donnée vendredi 8 août à Kaboul avec Ashraf Ghani et en présence de John Kerry et du chef de la mission de l'ONU en Afghanistan, Jan Kubis.

Une cérémonie d'investiture prévue le 25 août

Le secrétaire d’État américain, John Kerry, est arrivé à Kaboul jeudi soir pour une série de rencontres avec les deux candidats et d'autres responsables afghans, et avec l'objectif d'accélérer la désignation d'un nouveau président en Afghanistan avant le sommet de l'Otan début septembre.

Les Américains s'inquiètent des risques d'instabilité politique dans ce pays sous la menace de l'insurrection des talibans, à quelques mois du retrait des forces de l'Otan prévu en fin d'année.

Le président afghan sortant, Hamid Karzaï, a annoncé que la cérémonie d'investiture du prochain chef de l'État aurait lieu le 25 août.

Avec Reuters et AFP