
Conformément à l'ordre donné par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), Beyrouth a libéré les quatre généraux emprisonnés depuis août 2005 pour leur implication présumée dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le Liban a libéré, mercredi, quatre généraux, emprisonnés depuis le 30 août 2005 pour leur implication présumée dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, le 14 février 2005.
Un peu plus tôt, le ministre de la Justice libanais, Ibrahim Najjar, joint au téléphone par FRANCE 24, avait affirmé que le pays allait "exécuter immédiatement la sentence" ordonnée par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
Mercredi matin, le TSL, basé à La Haye, avait ordonné leur "mise en liberté avec effet immédiat", leur culpabilité n’ayant, selon le juge de la mise en état, pas été établie.
"L’enquête se poursuit. Cela ne veut pas dire que les assassins de Rafic Hariri et des autres martyrs libanais ne vont pas être poursuivis, bien au contraire. Nous faisons pleine confiance au Tribunal spécial pour le Liban", a ajouté Ibrahim Najjar.
La décision du Tribunal, retransmise en direct par la télévision libanaise, a été accueillie par des manifestations de joie. "On entend des klaxons, des youyous et des tirs de joie près des domiciles des généraux", témoigne Isabelle Dellerba, correspondante de FRANCE 24 au Liban.
Un premier rapport de la commission d’enquête de l’ONU avait conclu à des "preuves convergentes" établissant la mise en cause des services secrets syriens et libanais dans l’attentat.
Les quatre généraux remplissaient, au moment de l’assassinat de Rafic Hariri, les fonctions de chef de la garde présidentielle, de directeur de la sûreté générale, de chef des forces de sécurité intérieure et de chef des renseignements de l’armée.
Le 14 août 2005, le Premier ministre libanais Rafic Hariri et 22 autres personnes avaient été tués par l’explosion d’une camionnette piégée à Beyrouth.