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La Chine proteste contre une nouvelle vente aux enchères en France

La Chine proteste contre la vente aux enchères, ce mercredi, à Paris, d'un jade pillé, selon elle, au Vieux palais d'été de Pékin. En février, la vente en France de deux bronzes chinois avait déjà scandalisé les autorités chinoises.

AFP - Une nouvelle vente aux enchères en France d'une oeuvre chinoise a déclenché mercredi de fortes réactions d'indignation en Chine, où des responsables du patrimoine ont protesté contre "une nouvelle action heurtant les sentiments du peuple chinois".
 

L'étude parisienne Beaussant-Lefèvre doit organiser ce mercredi la vente d'un cachet quadrangulaire en néphrite blanche sculptée du XVIIIe siècle, rapporté de Chine au XIXe par le général de Vassoigne, pillé, selon les autorités chinoises, lors de l'attaque du Vieux palais d'été, à Pékin.

 
Le sac du palais d'Eté en 1860 par les troupes anglo-françaises est l'un des épisodes les plus retentissants de l'invasion de la Chine par les puissances coloniales, une humiliation toujours vive près de 150 ans après.

Les conservateurs du Yuanmingyuan (le "vieux Palais d'été"), dans le nord-ouest de Pékin, ont vertement protesté contre cette vente dans un communiqué, affirmant que le cachet provenait des objets pillés au palais et que de "telles reliques devraient être rapatriées et retournées à leur lieu d'origine".

 
"Nous exprimons une fois de plus notre forte indignation face à ces actions répétées qui heurtent les sentiments du peuple chinois, ses intérêts culturels et viole les conventions internationales", est-il dit dans le communiqué.

Le petit jade de 9 centimètres de haut sur une base de 10,9 cm de côté est estimé à 300.000/400.000 euros.


Fin février, la Chine avait été ulcérée par la vente "illégale", tenue à Paris, de deux bronzes chinois, une tête de rat et une tête de lapin d'une hauteur d'une quarantaine de centimètres, pillés il y a près de 150 ans à Pékin.

Un collectionneur d'art chinois, Cai Mingchao, avait acheté les deux pièces 15,7 millions d'euros chacune lors des enchères conduites par Christie's avant d'annoncer qu'il n'avait pas les moyens de les payer.