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Crash d'Air Algérie : tous les corps vont être ramenés en France

Le président François Hollande a annoncé samedi que tous les corps des passagers du vol d'Air Algérie qui s'est écrasé jeudi au Mali seraient ramenés en France. Les familles des victimes qui le souhaitent pourront se rendre sur les lieux du crash.

Le président de la République François Hollande a annoncé samedi 26 juillet que "tous les corps de tous les (118) passagers du vol d'Air Algérie "qui s'est écrasé jeudi au Mali" seront ramenés en France" après un "travail de regroupement et d'identification".

"J'ai décidé de faire en sorte que les équipes qui sont sur place puissent, le temps nécessaire, faire le travail de regroupement des corps et d'identification et, lorsque ce sera possible, tous les corps seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol", a déclaré François Hollande, à l'issue d'une rencontre avec les familles des 54 victimes françaises au Quai d'Orsay à Paris.

Le chef de l’État français a ajouté que "les familles qui le voudront" seraient accompagnées, "le moment venu", "sur le site" du crash. "Il y aura une stèle qui sera érigée pour que nul n'oublie que, dans cet endroit, sur ce site, ont disparu 118 personnes", a-t-il précisé. Il a également salué "le courage et la dignité remarquable" des familles, à qui "nous devons solidarité, compassion et soutien".

Les drapeaux français en berne à partir de lundi

Les drapeaux seront en berne pour trois jours sur les bâtiments officiels à travers toute la France en signe de deuil, à compter de lundi 28 juillet.

Par ailleurs, François Hollande a assuré que l'endroit où s'est écrasé l'avion était désormais sécurisé par un détachement militaire français, malien et de l'ONU. Il a rappelé qu'il y avait deux enquêtes en cours, l'une administrative et l'autre technique.

Une information judiciaire sera très prochainement ouverte et des plaintes déposées, comme c'est normalement le cas dans ce type de catastrophe, a-t-il ajouté. "Donc il y aura là aussi une coopération judiciaire internationale avec le Mali, avec l'Algérie, avec le Burkina Faso", a précisé François Hollande.

Les boîtes noires retrouvées

Les deux boîtes noires qui ont été retrouvées seront exploitées dans un "délai rapide", a promis le chef de l'État. "Si des faisceaux d'indices laissent penser que les conditions météorologiques ont été déterminantes, je n'ai voulu écarter aucune hypothèse [...]. Tout sera examiné", a-t-il dit.

Dépêchés par la France, une vingtaine de gendarmes et de policiers ainsi qu'une équipe Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA, dépendant du ministère français des Transports) sont arrivés samedi à Gao, d'où ils se sont rendus sur le site du drame.

Sur place, "leur travail technique consiste à recueillir le maximum d'informations" sur l'avion et l'accident, a expliqué à l'AFP à Paris Rémi Jouty, directeur du BEA.

Une fois terminé ce travail sur place - ce qui devrait prendre "quelques jours" -, les enquêteurs se concentreront sur "l'exploitation des enregistreurs et la collecte d'autres données, de contrôle aérien, les données météo" notamment, a-t-il ajouté. Selon lui, à l'heure actuelle, "il est trop tôt pour faire la moindre hypothèse" sur l'origine de l'accident.
 

Avec AFP et Reuters