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Vol d'Air Algérie : il sera "très difficile" de récupérer les corps

Un détachement d'enquêteurs français est attendu, samedi, sur le site du crash du vol AH5017, près de Gossi, au Mali. La mission d'identification des corps des passagers s'annonce ardue en raison de la désintégration de l'appareil.

Le travail des enquêteurs s’annonce délicat. Environ vingt policiers et gendarmes français et une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) sont attendus, samedi 26 juillet, dans le nord du Mali sur le site du crash de l’avion d’Air Algérie pour tenter de déterminer les causes de l’accident et identifier les corps des victimes. Mais la tâche sera des plus périlleuses en raison de la désintégration de l'appareil.

"Il est aujourd'hui difficile de pouvoir récupérer quoi que ce soit, et même pour les corps des victimes, je pense qu'il est très difficile de pouvoir les récupérer parce que nous avons vu seulement des morceaux de chair humaine qui jonchaient le sol", a estimé le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier à la présidence burkinabè.

Le militaire faisait partie de la délégation du président burkinabè Blaise Compaoré qui s'était rendue vendredi après-midi dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, où l'avion s'est écrasé jeudi. "Les débris étaient éparpillés sur une distance de 500 mètres mais nous avons constaté que cela était dû au fait que l'avion s'était écrasé d'abord [au] sol et a certainement dû rebondir pour aller plus loin", a-t-il précisé.

Aucune piste écartée

Les restes de l'appareil, un McDonnell Douglas MD83, ont été repérés, jeudi soir, par un hélicoptère de l'armée burkinabè dans la zone de Gossi, proche de la frontière avec le Burkina Faso. Des images tournées sur le site par des soldats burkinabè et français montrent des débris métalliques difficilement identifiables, éparpillés sur des dizaines de mètres, avec des flaques d'eau par endroits.

Si les autorités françaises ont annoncé, jeudi, qu’il n’y avait aucun survivant, "une boîte noire a été récupérée" par des militaires français dépêchés sur le site et "acheminée vers Gao". Des éléments précieux qui permettront aux enquêteurs d’étudier toutes les hypothèses crédibles, notamment climatiques, pour expliquer ce crash.

Paris semble cependant écarter la piste terroriste. Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le secrétaire d'État aux Transports, Frédéric Cuvillier, ont tous deux privilégié, vendredi, l'hypothèse d'un accident dû aux conditions climatiques en raison de la concentration des débris et de l'odeur de kérosène qui règne autour de l'épave.

Les proches des victimes bientôt sur place

Selon la secrétaire d'État aux Français de l'étranger, Fleur Pellerin, en visite vendredi à Ouagadougou, "il n'y avait pas de personnes suspectes parmi les personnes enregistrées à bord", d'après les enquêtes menées par les autorités burkinabès et des renseignements en possession de la France.

À bord, se trouvaient 118 personnes : 112 passagers - dont 54 Français et 23 Burkinabès - et six membres d'équipage, tous espagnols. Il y avait également des victimes provenant du Canada, du Liban et de l'Algérie, qui a décrété un deuil national de trois jours.

Le Burkina Faso transportera dans la zone de Gossi des proches des victimes, a annoncé vendredi son ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma. Ces proches, qui doivent être désignés par la compagnie, seront transportés par petits groupes en hélicoptère à partir de samedi.

Les familles des victimes françaises seront reçues par le président François Hollande au Quai d'Orsay à 13H00 GMT.
 

Crash du vol Air Algérie : l'épave de l'avion localisée au Mali

Live Blog Vol AH5017 : l'épave de l'avion localisée au Mali

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