logo

Plus de 270 personnes ont été tuées par les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) lors de la prise d'un gisement de gaz en Syrie, près de Homs, jeudi. C'est l'une des pires atrocités commises par ce groupe sur le sol syrien.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a indiqué qu’il s’agissait de la plus meurtrière opération de l’EIIL en Syrie. Plus de 270 personnes ont été tuées – la plupart exécutée – par les combattants de l’État islamique en Irak et au Levant à Chaer, dans la province de Homs (centre), près du site archéologique de Palmyre, jeudi 17 juillet.

"La grande majorité a été exécutée par balle après avoir été emprisonnée suite à la prise d’un champ [de gaz à Chaer]", a déclaré Rami Abdel Rahmane le directeur de l'OSDH. En tout, "plus de 270 personnes ont été tuées dans le champ gazier", a-t-il ajouté. C’est l'une des pires atrocités commises par ce groupe ultra-radical opérant également en Irak.

>> À lire sur France 24 : Comment Bachar al-Assad tire profit de la montée en puissance des djihadistes

La plupart des victimes sont des gardes du gisement et des volontaires armés chargés de la sécurité du champ. Selon l'OSDH, ils venaient de villages alaouites, communauté du président syrien haïe par l'EIIL. Au moins 11 ouvriers figurent également parmi les victimes.

Une vidéo, prise par les djihadistes et publiée sur YouTube, montre des dizaines de corps gisant dans le site désertique. Certains semblent avoir reçu une balle dans la tête, d'autres sont mutilés.

L'EIIL, qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak et avait annoncé fin juin l'établissement d'un "califat" islamique, est accusé des pires atrocités, comme des crucifixions et des exécutions sommaires. Et en 24 heures, deux femmes accusées d'"adultère" ont été lapidées par les combattants du groupe.

Les forces du régime ont repris samedi une partie du champ de gaz

Samedi, des forces du régime envoyées en renfort sont parvenues à "reprendre de larges parties de Chaer", et tentaient de remettre la main sur des zones des environs contrôlées par l'EIIL. Cette contre-offensive du régime s'est soldée par au moins 40 morts du côté de l'EIIL et 11 du côté des soldats, en plus de plusieurs dizaines de blessés, selon l'OSDH. Damas n'a pas donné de bilan officiel.

Le groupe sème la terreur dans les régions sous sa domination."L'État islamique a commis un nombre incalculable de crimes de guerre", a dénoncé l'OSDH, alors que la Syrie est ravagée depuis trois ans par une guerre civile.

L'EIIL s'est déjà rendu maître de plusieurs champs pétroliers dans la province de Deir Ezzor (est). "Ce groupe aspire à conquérir plus de zones stratégiques, notamment là où se trouvent les gisements gaziers et pétroliers", selon M. Abdel Rahmane.

Avec AFP

Tags: Syrie, États-Unis,