
Le président palestinien Mahmoud Abbas doit rencontrer ce dimanche le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, puis le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, dans le but de trouver un accord de paix avec Israël.
C’est une rencontre diplomatique de la plus haute importance, à l’heure où l’offensive terrestre israélienne sur Gaza a déjà fait plus de 380 morts, côté palestinien, en treize jours. Le président palestinien Mahmoud Abbas doit rencontrer dimanche 20 juillet, à Doha, au Qatar, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans le but d'élaborer un accord de cessez-le-feu avec l'État hébreu.
La rencontre sera présidée par l’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani, qui sert de "canal de communication" entre le Hamas et la communauté internationale, a expliqué une source qatarie proche du dossier. Le Qatar est considéré comme un acteur clé dans l’adoption d’une trêve, dans la mesure où ce riche État du Golfe accueille un grand nombre d’islamistes en exil, dont le chef du Hamas, Khaled Mechaal. Sans surprise, Israël se montre peu enthousisate à l'idée que le Qatar soit un médiateur dans le conflit.
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À la suite de cet entretien, Mahmoud Abbas devrait également rencontrer Khaled Mechaal pour discuter "des moyens de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza", a indiqué un responsable palestinien sous couvert d’anonymat. Si la rencontre a bien lieu, pour la première fois le président Abbas, qui administre les zones autonomes de Cisjordanie, sera publiquement cité comme partie prenante du processus par le Hamas, de facto au pouvoir à Gaza.
Mahmoud Abbas, qui a le soutient des Occidentaux, a conclu en avril un accord avec le Hamas qui a permis la formation d'un gouvernement palestinien d'union nationale.
Israël intensifie son opération terrestre à Gaza
La semaine dernière, le Hamas avait rejeté une proposition de cessez-le-feu à l’initiative de l’Égypte. Il avait affirmé, furieux, avoir été informé de cette proposition par les médias.
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Avant de signer le moindre accord de paix, Mechaal a toujours exigé la levée du blocus de Gaza, l'ouverture de la frontière avec l'Égypte et la libération de dizaines de détenus. Le Hamas a d’ailleurs remis une liste de ces conditions d’une trêve au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président Abbas, a indiqué samedi le mouvement islamiste palestinien.
Sur le plan militaire, Israël a annoncé l'intensification de son opération terrestre dans la bande de Gaza dimanche grâce à l'envoi de troupes additionnelles. Dans le même temps, les tirs de roquettes palestiniennes se poursuivent sur Israël. Selon les autorités gazaouies, au moins 380 Palestiniens, parmi lesquels de très nombreux civils, ont été tués lors du conflit dont le volet terrestre a commencé jeudi. Côté israéliens, cinq militaires et deux civils ont été tués.
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Avec AFP et Reuters