logo

Les djihadistes aux chrétiens de Mossoul : "Se convertir, partir ou mourir"

Les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant, qui contrôlent en partie le nord de l'Irak, ont lancé un ultimatum aux chrétiens, leur ordonnant de se convertir, de partir ou de s'acquitter d'une taxe. À défaut, ils seront exécutés.

Se convertir, partir ou mourir. Les djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui contrôlent Mossoul, dans le nord de l'Irak, ont ordonné vendredi aux minorités religieuses de quitter Mossoul. Un ultimatum – qui expire samedi 19 juillet -, et qui n'a laissé que quelques heures aux chrétiens de la ville pour rassembler leurs affaires et partir. "Les familles [...] se dirigent vers Dohouk et Erbil" dans la région autonome du Kurdistan irakien, a constaté le patriarche chaldéen Louis Sako.

Selon un communiqué distribué dans la ville, les djihadistes sunnites ont offert une seule alternative aux minorités : se convertir ou payer une taxe spéciale "jizya" pour rester dans le "califat". En cas de refus, ils seront exécutés. "Nous leur proposons l'islam, la dhimma [les règles imposées aux non-musulmans] et, s'ils refusent ces deux choix, il ne reste que le glaive", précise le document de l'État islamique distribué jeudi et lu dans les mosquées. "Nous avions été choqués par la distribution de ce communiqué", a ajouté Mgr Sako.

>> À lire sur France 24 : En Syrie, les djihadistes de l'EIIL imposent des lois moyenâgeuses aux chrétiens

À la faveur de leur offensive fulgurante, les insurgés emmenés par les djihadistes de l'EIIL se sont emparés de pans entiers du territoire dans le nord, le centre et l'ouest de l'Irak. Selon le patriarche et des habitants, plusieurs maisons avaient été taguées au cours des derniers jours de la lettre N pour "Nassarah", un terme qui désigne les chrétiens dans le Coran.

Avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, en majorité à Bagdad. Mais en raison des violences meurtrières qui ont secoué le pays depuis, ils ne sont aujourd'hui pas plus de 400 000 sur l'ensemble du territoire.

Avec AFP et Reuters