
La préfecture des Alpes-Maritimes a rendu un arrêté interdisant "tout rassemblement et défilé pro-palestiniens" à Nice. Une décision motivée "par un risque de trouble à l'ordre public".
La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant "tout rassemblement et défilé pro-palestiniens" ce lundi 14 juillet à Nice, après plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux.
Une décision motivée "par un risque de trouble à l'ordre public", écrit la préfecture dans un communiqué, qui précise qu'à l'occasion des deux précédents "appels à manifestation" en soutien au peuple palestinien - vendredi, 350 personnes s'étaient rassemblés dans le centre de Nice, puis 500 samedi selon la police - "n'ont pas fait l'objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi".
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"Il n'est pas possible d'identifier des organisateurs responsables", justifie encore la préfecture, même si aucun incident notable n'a émaillé les rassemblements de vendredi et samedi dans la ville.
"Provocation intolérable"
De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi, avait envoyé lundi matin une lettre ouverte au préfet lui demandant de "prendre toutes les mesures pour empêcher cette manifestation en ce jour de fête nationale". "Même si je considère que le droit de manifester est un droit fondamental, j'estime que la tenue d'un tel rassemblement le jour de la fête nationale est une provocation intolérable", précisait ainsi l'élu faisant état de "rumeurs" de possibles perturbations du défilé niçois.
Il y a quelques jours, le maire de Nice avait par ailleurs pris un arrêté municipal interdisant l'utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers dans le centre-ville pendant toute la durée de la Coupe du monde de football. Une mesure qui visait implicitement les supporters algériens et que la justice administrative avait suspendue.
Avec AFP