Le groupe bancaire Citi, visé par une enquête sur les produits financiers vendus avant 2008, a accepté de payer une amende de 4,5 milliards de dollars pour clore la procédure judiciaire et 2,5 milliards d'indemnités seront versés aux consommateurs.
Il n'y a pas que la BNP Paribas qui, ces temps-ci, se résout à payer des millliards de dollars aux autorités américaines. Le groupe bancaire américain Citigroup a accepté, lundi 14 juillet, de verser sept milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) pour mettre fin à une procédure judiciaire concernant ses pratiques commerciales avant la crise financière de 2008.
Dans le détail, Citigroup va verser 4,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) aux autorités américaines qui enquêtaient sur les produits financiers de type subprimes (des prêts hautement spéculatifs qui se sont révélés pourris pour la plupart) que la banque vendait à ses clients. La justice américaine se demandait si Citigroup n'avait pas sciement minoré les risques de ces produits en les proposant à la vente.
Le précédent JP Morgan
Pour 4,5 milliards de dollars, les enquêteurs n'iront donc pas chercher plus loin. Citigroup a, en outre, accepté de verser 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) aux consommateurs qui se sont retrouvés empêtrés dans la crise des subprimes. Cet argent doit servir a la construction de logements accessibles pour ceux qui ont perdu le leur parce qu'ils ne pouvaient plus rembourser leur prêt immobilier après l'effondrement des subprimes qui a déclenché la crise financière de 2008.
Si cet accord entre une banque et les autorités américaines arrive quelques semaines après l'amende record infligée à la banque française BNP, il est davantage à rapprocher au compromis négocié avec JP Morgan Chase. En novembre 2013, cette banque d'investissement avait accepté de payer une amende record de 13 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros) pour les mêmes motifs que Citigroup. À l'époque, ce réglement à l'amiable avait été analysé comme un modèle pour les négociations en cours entre le gouvernement et les autres banques. Le cas Citigroup renforce cette hypothèse. Reste à savoir comment va réagir Bank of America, la troisième institution financière a être sous le coup d'une enquête pour son rôle dans la crise des subprimes.
Avec Reuters