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Vidéo : le Costa Concordia flotte de nouveau

La délicate opération de renflouement du Concordia a débuté lundi et doit se poursuivre pendant quelques jours. Le paquebot doit ensuite être acheminé vers le port de Gênes pour y être démantelé. Son naufrage, le 13 janvier 2012, avait fait 32 morts.

C'est une opération sans précédent et jugée très complexe : le renflouement du Costa Concordia a débuté, lundi 14 juillet, et doit durer six ou sept jours. Le principe : injecter de l'air dans les quelque 30 caissons entourant l'épave longue de près de 300 mètres et pesant 115 000 tonnes, afin qu'elle se relève d'au moins deux mètres. Une fois en flotaison, le navire sera déplacé d'une trentaine de mètres vers le large, à l'est de l'île et solidement positionné à l'aide de 36 câbles d'acier et de 56 chaînes.

Peu avant 12h (10h GMT), l'ingénieur Franco Porcellachia a annoncé que le bateau avait "recommencé à flotter": "Il est à environ un mètre au dessus du fond", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

"Le programme se poursuit comme prévu, nous allons continuer [...] jusqu'à faire élever le bateau d'un autre mètre", a-t-il ajouté.

De la réussite de cette manœuvre dépendra l'ultime étape qui vise à démanteler le géant des mers, deux ans et demi après son naufrage (32 morts). "Le risque, c'est que le bateau se casse ou que les chaînes qui soutiennent sa coque se rompent", selon Nick Sloane, spécialiste mondial du renflouement de navires.

Si tout se passe comme prévu, tous les caissons seront positionnés mardi ou mercredi pour cette fois véritablement renflouer le navire, jusqu'à samedi.

Une opération à 1,1 milliard d'euros

Si l'opération menée par l'armateur italien et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi aboutit, le Concordia pourra effectuer sa dernière traversée méditerranéenne le 21 juillet pour rejoindre le port de Gênes. La traversée devrait durer quatre jours, pour effectuer les 280 km. Au total, l'opération de sauvetage organisée dès le naufrage du navire en janvier 2012, représente un coût total de quelque 1,1 milliard d'euros.

Plusieurs membres de l'équipage ont négocié des peines à l'amiable, mais le commandant du paquebot Francesco Schettino est le seul à être jugé à Grosseto (Toscane) pour homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire.

Avec AFP et Reuters