Kiev veut faire payer les séparatistes pro-russes, après l'attaque qui a coûté la vie à 23 membres des forces armées ukrainiennes, vendredi, dans la région de Lougansk. Pendant ce temps les habitants de Donetsk fuient la ville par peur des combats.
Les forces du gouvernement ukrainien, qui combattent les rebelles pro-russes dans l'est du pays, ont perdu 23 hommes au cours des dernières 24 heures, d’après un porte-parole militaire. C’est l’attaque la plus meurtrière contre l'armée gouvernementale depuis l'expiration du cessez-le-feu le 30 juin dernier.
Le président ukrainien Petro Porochenko a promis de châtier les responsables de cette opération. "Tous ceux qui ont utilisé des Grad contre les forces armées ukrainiennes seront retrouvés et anéantis", a-t-il promis aux chefs des services de sécurité.
Les forces loyalistes cherchent à encercler les deux principales places fortes des rebelles pro-russes, les grandes villes de Lougansk et Donetsk. Cette dernière a d'ailleurs pris des airs de ville fantôme dans l'attente de cette confrontation.
Selon Alexandre Borodaï, le "Premier ministre" de la République populaire de Donetsk autoproclamée, plus de 70 000 des quelque 900 000 habitants ont déjà fui la ville. Des rumeurs sur des heurts ou annonçant avec certitude des offensives imminentes, qui circulent sur les réseaux sociaux, ont en outre précipité le départ des habitants.
À quelques kilomètres à peine de la ville, des échanges d'artillerie sporadiques se font entendre depuis l'aéroport, que les séparatistes essaient d'arracher aux forces loyalistes. Tandis qu’aux abords de la Sloviansk, les barrages tenus par les "défenseurs" séparatistes restent en alerte.
Avec AFP et Reuters