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En mal de soutien, Vladimir Poutine rencontre Fidel Castro à Cuba

Dans le cadre d'une tournée diplomatique en Amérique du Sud, le président russe a rencontré Fidel Castro à Cuba. Le chef du Kremlin souhaite "créer des alliances pleines" avec l'Amérique latine, dans un contexte très tendu avec l'Occident.

En visite à Cuba, le président russe Vladimir Poutine a rencontré le leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro, dont les apparitions publiques sont de plus en plus rares depuis qu'il s'est retiré de la vie politique en 2006. Le chef du Kremlin aurait eu une "longue et très intéressante conversation" avec Fidel Castro, d’après des sources russes et cubaines.

L’entretien d’environ une heure a eu lieu dans le cadre d’une tournée latino-américaine entamée par le président russe à la recherche de soutiens, alors que le Kremlin est toujours sous le coup de sanctions de l'Occident depuis la crise ukrainienne.

L'entretien entre les deux hommes a porté cette fois sur des sujets d'actualité internationale. "L'état de l'économie mondiale et le développement des relations entre Cuba et la Russie" font partie des sujets abordés, d’après le site officiel cubain Cubasi. Vladimir Poutine et Fidel Castro ont également évoqué "le marché des devises et du développement de l'agriculture", a indiqué le président russe.

Cette rencontre devrait sceller la normalisation des relations entre Moscou et La Havane, grâce à l'annulation de 90 % de l'énorme dette de Cuba envers l'ex-URSS. La Havane cherche de son côté à attirer des capitaux étrangers, qui font cruellement défaut à un modèle économique hérité de l'époque soviétique.

Chasse gardée de Washington

Le dirigeant russe a choisi d'entamer sa tournée latino-américaine par Cuba, pour marquer la normalisation de la relation de Moscou avec un pays que les États-Unis s'efforce d'isoler depuis plus d'un demi-siècle, mais qui jouit désormais d'un fort soutien diplomatique du continent latino-américain. Mais l’exercice diplomatique n’est pas simple pour l'homme fort du Kremlin sur un continent traditionnellement chasse gardée de Washington.

Avant son départ, Vladimir Poutine avait souligné dans un entretien avec l'agence cubaine d'information Prensa Latina la volonté de la Russie de "créer des alliances pleines" avec l'Amérique latine et dénoncé "l'hypocrisie" de la politique de surveillance électronique des États-Unis, sujet sensible en Amérique latine.

Le problème ukrainien pourrait aussi refaire surface lors de ce voyage. À l’occasion de la finale du Mondial de football entre l'Allemagne et l'Argentine, auquel il devrait assister dimanche au Brésil, Vladimir Poutine pourrait rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et aborder la question ukrainienne avec elle.

Avec AFP