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"Mineirazo"

Presse internationale, Mercredi 9 juillet 2014. Au menu de cette revue de presse, la victoire écrasante de l’Allemagne face au Brésil lors de la demi-finale de la Coupe du monde, vue par les médias brésiliens et allemands.

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La presse brésilienne revient bien évidemment ce matin sur la déroute, hier soir, de la Seleçao.
Honneur aux vaincus, je vous propose donc de commencer avec le journal O Globo, qui cite la réaction de Luiz Felipe Scolari face au score de son équipe, battue 7 buts à 1: «un résultat catastrophique» - «c’est moi qui en suis responsable», a ajouté le sélectionneur brésilien, qui a demandé des excuses à ses compatriotes, des Brésiliens incrédules devant l’ampleur de la défaite, qu’on voit passer, sur les photos publiées par O Globo, par tous les états. 90 minutes de match, et autant d’émotions.
«Le Brésil subit la pire défaite de son histoire», titre O Estadao: «L’Allemagne, qui se qualifie pour sa huitième finale en coupe du monde, vient d’infliger une leçon au pays du football. Elle a joué avec une organisation impressionnante, une discipline tactique, et surtout, beaucoup de détermination. Face à elle, les Brésiliens ont manqué d’envie dès la première mi-temps, quand il était encore temps d’éviter sinon la défaite, du moins la déroute».
La défaite d’hier soir est vécue comme une humiliation nationale. Le mot fait la Une d’A Folha de Sao Paolo, qui rapporte que Dilma Rousseff a été la première à faire les frais de la colère des supporters. Injuriée dès le début du match, la présidente brésilienne a ensuite quitté le stade Mineirao de Belo Horizonte sous les huées et les insultes. Mais s’agissait-il seulement de football? A Folha de Sao Paolo rappelle que Dilma Rousseff avait déjà essuyé la bronca des supporters lors du match d’ouverture de cette Coupe du monde, le 12 juin dernier. Le Brésil venait d’être secoué par d'importants mouvements sociaux.
«Humiliation», encore, titre le site sportif Lance, qui explique que les Brésiliens ont vécu une soirée si cauchemardesque, qu’elle leur en a fait oublier le souvenir du «désastre» de 1950,  le Mondial perdu au Maracana de Rio contre l'Uruguay. Un drame national bien connu au Brésil sous le nom de «maracanazo», remplacé désormais par le «mineirazo», la trégédie du Mineirao.
A mille lieues de la tristesse brésilienne, l’euphorie des Allemands, qui rêvent maintenant d’un quatrième titre mondial. «Qui va rencontrer l’Allemagne en finale? L’Argentine? La Hollande? Peu importe, les Allemands sont les favoris», titre le très sérieux Die Welt, totalement dépouillé, ce matin, de sa retenue habituelle. Le quotidien se paie même le luxe d’évoquer «une anomalie dans l’histoire du football», pour commenter le score écrasant de la Mannschaft.
«Un miracle», explique le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui a la victoire modeste, ou pieuse, c’est selon. Le quotidien rappelle un peu plus loin qu’en inscrivant le deuxième but allemand, l’attaquant Miroslav Klose a signé hier soir sa seizième réalisation en Coupe du monde, ce qui en fait une de plus que le mythique Ronaldo!
Klose et ses amis, auteurs d’un match époustouflant - à voir pour terminer avec une vidéo savoureuse réalisée pour l’occasion par la radio allemande Bayern
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