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Presse internationale, Lundi 7 juillet 2014. Au menu de cette revue de presse, l’indignation de la majeure partie de la classe politique israélienne, après le meurtre de Mohamad Abou Khdeir, la dangerosité réelle du «califat» en Irak, et la fin de la compétence universelle des juges espagnols.

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On commence cette revue de presse internationale à Jérusalem-Est, où la famille  de Mohammad Abou Khdeir, ce jeune Palestinien enlevé puis tué par des extrémistes juifs, a reçu les condoléances de Mahmoud Abbas, et Benyamin Netanyahou.
The Jerusalem Post raconte que le président de l’Autorité palestinienne a reçu la famille dans son bureau. Il leur a promis qu’il demanderait justice pour leur fils jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause.
Quant au Premier ministre israélien, il a téléphoné à la famille, d’après The Yediot Aharonot, qui rapporte que Benyamin Netanyahou a lui aussi promis que justice serait faite.
Pour une partie de l’opinion israélienne, ces condamnations ne règlent pas le fond du problème. The Yediot Aharonot explique que la colère des élus de droite a aussi un motif, «un peu moins héroïque»: le meurtre de Mohamad Abou Khdeir repousse, au second plan, un certain nombre de leurs exigences. «Difficile de faire campagne pour l’occupation de Gaza, l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, et la vengeance contre les Arabes, avec le corps brûlé d’un jeune innocent sous les yeux».
En Irak, l’instauration du califat continue de susciter beaucoup de questions, notamment sur sa dangerosité réelle. Ne sommes-nous pas en train de surévaluer la menace? C’est une question que pose The Guardian, auquel un ancien du MI 6 explique que la force de l’Etat islamique vient surtout de l’attention médiatique et de l’intérêt que lui accorde la coalition de ses ennemis.
Quel est le «sérieux» des fondateurs du califat? se demande également Slate, qui relève que peu de groupes djihadistes ont accepté de prêter publiquement allégeance au nouveau «calife» al-Baghdadi.
En Espagne, l’entrée en vigueur de la nouvelle loi mettant fin à la compétence universelle de la justice espagnole a provoqué la libération d’une cinquantaine de trafiquants de drogue. C’est le journal la Croix qui revient sur cet effet pervers provoqué par une loi qui avait surtout pour objectif au départ d’éviter les incidents diplomatiques. Cette loi, votée en mars, a mis fin à la compétence universelle des magistrats, qui leur permettait de mener des enquêtes hors des frontières espagnoles, en cas de génocide, crimes de guerre ou crimes contre l’humanité, si le plaignant était espagnol. C’est au titre de cette compétence que la justice espagnole avait notamment lancé en février dernier un mandat d’arrêt international contre cinq dirigeants chinois, dont l’ancien président Jiang Zemin dans le cadre d’une plainte pour génocide, et torture déposée par un comité de soutien pour le Tibet. L’affaire a beaucoup déplu aux autorités chinoises, qui se sont livrées avec succès à d’intenses pressions diplomatiques. Les juges ne peuvent plus poursuivre que les agresseurs espagnols, ou étrangers résidant en Espagne. Le problème, c’est que le législateur a ajouté dans cette nouvelle loi les cas de trafic de drogue, de traite des humains et de corruption. Résultat: 53 trafiquants de drogue étrangers appréhendés par la police espagnole dans les eaux internationales ont dû être relâchés. 
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