En Somalie, les combattants islamistes Shebab ont lancé, mardi, une offensive sur le palais présidentiel de la capitale Mogadiscio. Les assaillants ont rapidement été maitrisés par les forces de l’ordre.
Les Shebab, insurgés islamistes liés à al-Qaïda, ont lancé, mardi 8 juillet au soir, une vaste offensive contre le palais présidentiel à Mogadiscio. Toutefois, le chef de l'État ne s'y trouvait pas au moment de l'attaque, désormais terminée, ont rapporté des sources sécuritaires. Le président Hassan Cheikh Mohamud était en effet à l'abri dans une base de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom)
"Il y a eu une attaque contre le palais présidentiel, des hommes armés ont attaqué un point de contrôle" derrière le vaste complexe fortifié baptisé "Villa Somalia", a déclaré à l'AFP un officier de police, Ali Hussein. Selon les témoins, il y a eu une puissante détonation suivie d'intenses échanges de tirs et d'autres fortes explosions.
"Il y avait au moins neuf assaillants. Tous ont été tués et la situation est sous contrôle, l'attaque est terminée", a précisé, de son côté, un responsable de la sécurité, Abdi Ahmed.
Opération réussie selon les Shebab
Les islamistes ont affirmé peu après l'opération "contrôler" le palais présidentiel. "Nos combattants sont à l'intérieur du soi-disant palais présidentiel", avait déclaré le porte-parole militaire des Shebab, Abdulaziz Abu Musab. "Nous contrôlons le quartier général du régime apostat".
"L'ennemi a subi de lourdes pertes durant l'opération [...]. L'assaut est une victoire pour nous puisque le gouvernement installé par l'étranger avait dit que la sécurité avait été renforcée", a ajouté le porte-parole.
En février, les Shebab avaient déjà perpétré une attaque similaire sur le palais présidentiel, puis, une autre en mai, visant le Parlement.
Expulsés de la capitale en 2011 par la force africaine Amisom - forte de 22 000 hommes à ce jour -, puis de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie, les Shebab contrôlent toujours de larges zones rurales.
Ils privilégient désormais les actions de guérilla et les attentats, visant notamment la capitale et les institutions de la Somalie, plongée dans la guerre civile en 1991. En outre, ils ont revendiqué une série d'attaques dans des pays de la région, notamment au Kenya, dont la capitale Nairobi avait été visée en 2013.
Avec AFP