
Le gardien italien Gianluigi Donnarumma a joué un rôle clé dans la première victoire du PSG en Ligue des champions la saison dernière. © Franck Fife, AFP archives
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas : héroïque en Ligue des champions au printemps et écarté du groupe en août, le gardien italien Gianluigi Donnarumma a connu en quelques mois un déclassement aussi express qu'inattendu au PSG.
Mardi 12 août au soir, à la veille de la Supercoupe d'Europe contre Tottenham pour laquelle il n'a pas été convoqué, il a acté l'inévitabilité de son départ en postant sur Instagram un message dans lequel il se dit "déçu et attristé". "Quelqu'un a décidé que je ne pouvais plus faire partie du groupe ni contribuer aux succès de l'équipe", écrit-il, ajoutant espérer "avoir l'occasion (...) de dire au revoir aux supporteurs comme il se doit".
Lors de la conférence de presse d'avant-match à Udine, Luis Enrique a expliqué que le club "cherchait un profil différent". "Ce sont toujours des décisions difficiles", a dit l'entraîneur, soulignant qu'il voulait "améliorer l'équipe".
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Accepter Gérer mes choixPourtant, il était difficile d'imaginer le 31 mai dernier, quand le PSG a soulevé la Ligue des champions pour la première fois de son histoire en battant l'Inter Milan (5-0), que trois mois plus tard un des grands artisans de ce succès serait absent du groupe qui va disputer la finale de la Supercoupe d'Europe.
Échec sur sa prolongation de contrat
Sauveur des Parisiens en huitième de finale face à Liverpool, écartant deux tentatives des Reds lors de la séance de tirs aux buts, le portier de 26 ans s'était de nouveau illustré en demi-finale retour face à Arsenal, écœurant d'entrée les Gunners avec des parades exceptionnelles.
Régulièrement sous le feu des critiques depuis son arrivée au PSG en 2021, tant pour ses sorties aériennes hasardeuses que pour l'inconstance de son jeu au pied, un secteur clé dans le jeu prôné par Luis Enrique, Donnarumma semblait avoir clos le débat autour de son poste, dans un club où les gardiens ont défilé depuis l'arrivée des Qataris en 2011.
La mise à l'écart de l'international italien arrive au terme de près d'un an de discussions infructueuses avec les dirigeants parisiens sur une éventuelle prolongation de son contrat, qui se termine en juin 2026.
Les négociations ont notamment achoppé sur la politique salariale que le PSG souhaite changer : plus de primes aux résultats et moins de fixe. Des conditions que l'Italien et son entourage n'auraient pas acceptées et qui se sont ajoutées à la frilosité des dirigeants parisiens à repartir pour un nouveau cycle de trois ou cinq ans avec "Gigio".
Vers un départ en Premier League ?
Dans l'impasse avec Donnarumma, le PSG a saisi l'occasion de recruter Lucas Chevalier, le gardien de Lille, élu meilleur portier de Ligue 1 la saison dernière, pour les cinq prochaines saisons.
Trois jours seulement après l'arrivée du Nordiste de 23 ans, qui a notamment séduit les dirigeants parisiens pour son jeu au pied, Donnarumma ne figurait pas mardi parmi les trois gardiens convoqués pour la Supercoupe d'Europe.
"Une gifle à Gigio", a titré mardi matin le quotidien sportif italien Gazzetta dello Sport, prenant la défense du portier transalpin, champion d'Europe avec la Squadra Azzurra en 2021. "Après Sirigu et Buffon, à Paris ils en veulent aux gardiens italiens", a surenchéri le Corriere dello Sport.
Toute cohabitation avec le gardien nordiste est désormais enterrée, d'autant que le directeur sportif Luis Campos aurait assuré à Lucas Chevalier le poste de titulaire. Une relégation au rang de doublure inacceptable pour Donnarumma.
Pour garder son statut de titulaire à un an du mondial, l'Italien devrait tenter de quitter le club de la capitale dans les prochaines semaines.
La Premier League anglaise semble l'option la plus plausible pour lui, où les deux Manchester, en quête de gardien, et Chelsea, récent vainqueur de la Coupe du monde des clubs, ont été évoqués dans la presse sportive comme de potentielles destinations pour Donnarumma.
Avec AFP