La reine Elisabeth II a baptisé vendredi – au whisky - un nouveau porte-avions britannique qui entrera en service en 2020. Le bâtiment, qui porte le nom de la souveraine, pourra embarquer jusqu’à 1600 hommes et contenir 36 avions.
Il a été baptisé au whisky. La reine Elisabeth II a baptisé, vendredi 4 juillet, un porte-avions géant à son nom, fierté de la Royal Navy, en brisant sur la coque une bouteille de whisky au lieu de l'habituel champagne, au cours d'une cérémonie au chantier naval écossais de Rosyth.
"Puisse Dieu le bénir et ceux qui navigueront à son bord", a déclaré la reine face au plus grand bâtiment de guerre jamais construit au Royaume-Uni. Ce dernier est, en effet, trois fois plus long que la façade du Palais de Buckingham avec ses 280 mètres, et haut comme les chutes du Niagara.
"Le navire et les avions, qui opéreront depuis son pont, vont inaugurer une nouvelle ère passionnante en matière de capacité opérationnelle et de coopération incluant la Royal Navy et la Royal Air Force aussi bien que des partenaires internationaux au premier rang desquels figurent les États-Unis et la France", a souligné la reine.
1600 hommes, 4 hélicoptères, 36 avions
Le HMS Queen Elizabeth [Her Majesty’s Ship] embarquera jusqu'à 1 600 hommes d'équipage, ainsi que quatre hélicoptères de combat et 36 avions F-35 américains. Il ne sera opérationnel qu’en 2020 et n’effectuera ses premiers essais qu’en 2017.
Il comblera alors un manque dans le dispositif de la Royal Navy, privée depuis 2010 de porte-avions pour des considérations d'économies budgétaires. Un second bâtiment de même classe, de 65 000 tonnes, est programmé. Il portera le nom de HMS Prince of Wales, le titre du prince Charles, héritier du trône.
L'opposition travailliste et certains députés de la majorité ont dénoncé son coût faramineux (7,8 milliards d’euros) tandis que des stratèges s'interrogeaient sur le bien-fondé de l'investissement à l'heure où la menace militaire a changé de nature. Les militaires sont aujourd’hui plus préoccupés par le terrorisme que par un éventuel conflit "conventionnel".
Avec AFP