Leaders du championnat d'Espagne, les Catalans du FC Barcelone, seul club non-anglais encore en lice dans la compétition, reçoivent les Londoniens de Chelsea - troisièmes de Premier League - en demi-finale aller de la Ligue des champions.
AFP - Le FC Barcelone, seul non-anglais encore en course, va tester son football champagne contre la puissance physique et la science tactique de Chelsea, mardi au Camp Nou, en demi-finale aller de la Ligue des champions.
Le Barça joue le plus beau football d'Europe ? Il faudra le prouver contre un des monstres de Premier League, le championnat qui truste les places dans le dernier carré de la C1 (trois cette année, trois l'an dernier).
L'opposition de styles promet entre le Barça de Lionel Messi, Thierry Henry et Samuel Eto'o, minutieusement réglé par Josep Guardiola, et le Chelsea de Mickaël Essien, Didier Drogba et John Terry, vitaminé par Guus Hiddink.
Bien sûr, Chelsea sait aussi délicieusement jouer au ballon et le Barça a plus que du répondant physiquement, mais ce match laisse deviner un choc des styles, chacun ayant intérêt à jouer sur ses points forts.
"C'est une opposition de style, abonde Florent Malouda, mais même si Barcelone a un jeu technique, rapide, s'ils combinent bien en passe redoublées, il faut être au point physiquement pour jouer comme ça. Et nous, on a un jeu avec des joueurs un peu plus puissants, qui en impose athlétiquement. Mais ce qui compte dans le foot, c'est de les exprimer au bon moment."
L'équation pourrait se poser ainsi: Chelsea devra sans doute déployer toute sa puissance athlétique pour contrer le jeu des Catalans. "Nous les avons vu contre Liverpool, note Guardiola. Il ne faut pas emmener le jeu sur le terrain du physique, car ils sont très forts". Et l'entraîneur catalan ajoute Ballack et Alex à la liste des +costauds+ d'en-face.
"Ils sont très forts, très talentueux, et extrêmement puissants physiquement, embraye son créateur du milieu Xavi. Nous les avons déjà éliminés (en 2006, mais les Blues avaient pris leur revanche en 2007, à chaque fois en 8e de finale) et nous savons qu'il faut être en pleine forme."
Clasico samedi pour le Barça
Les Blaugranas le savent d'autant mieux que la saison suivante ils avaient été éliminés à leur tour par Chelsea. Chaque confrontation avait été explosive, permettant à Jose Mourinho, alors entraîneur des Blues, d'exulter dans un de ses rôles préférés, celui du provocateur.
Peu importe si le Portugais n'est plus là, "les joueurs sont les mêmes", note Xavi. Messi, qui avait martyrisé le pauvre Del Horno il y a trois ans, trouvera sans doute sur sa route un des gros gabarits bleus: Bosingwa.
Seul avantage objectif pour Chelsea, les Londoniens n'ont plus que ce match-là à l'horizon, le titre est perdu avec 6 points de retard sur Manchester United, Hiddink l'a admis, et la finale de la Cup, la seule autre occasion de gagner quelque chose cette saison, n'est programmée que le 30 mai contre Everton.
Le Barça a lui plusieurs fers au feu: un terrible Clasico se profile à Madrid, samedi, contre un Real revenu à 4 points ce week-end, profitant du nul du Barça à Valence (2-2). Il ne faudrait pas que Barcelone ait le bras qui tremble au moment de récolter les lauriers d'une saison où tant de buts extraordinaires des Blaugranas circulent sur les sites internet de vidéos.
Pour parfaire cette affiche, les deux effectifs ont le bon goût de se présenter presque au complet. A Chelsea, Carvalho ne reverra pas Barcelone et Ashley Cole est suspendu. A Barcelone, tout le monde est sur le pont. Le spectacle peut commencer.