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Des hommes armés attaquent des églises dans le nord-est du Nigeria

Plusieurs églises situées dans le nord-est du Nigeria ont été prises pour cibles par des hommes armés dimanche, faisant des dizaines de morts. L'attaque n'a pas été revendiquée mais Boko Haram, très actif dans la région, est pointé du doigt.

Des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram ont attaqué, dimanche 29 juin, plusieurs églises près de Chibok, la ville du nord-est du Nigeria où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées mi-avril. Selon des témoins, ces attaquent ont fait des "dizaines" de morts. Aucune source interrogée par l'AFP n'a pu fournir de bilan précis et l'armée nigériane n'a pas pu être jointe.

"D'après ce que j'ai rassemblé [comme informations], des dizaines de fidèles, hommes, femmes et enfants, ont été tués", a déclaré Timothy James, un habitant de Chibok joint par téléphone. "Les assaillants se sont rendus dans les églises avec des bombes et des armes à feu", a-t-il poursuivi. Il a précisé que les églises visées étaient situées à une dizaine de kilomètres de la ville. Un responsable de Chibok, Enoch Mark, a confirmé ses propos et précisé à l'AFP que l'attaque était toujours en cours. "Au moment où nous parlons, nous sommes attaqués", a-t-il dit.

"Les militaires se sont cachés dans la brousse"

"Nous ne pouvons pas dire combien il y a de cadavres", a expliqué M. Mark. "On m'a dit que les assaillants avaient brûlé au moins trois églises jusqu'aux fondations".

Selon lui, les militaires nigérians n'ont pas répondu aux appels de détresse de la population lorsque les attaques ont commencé. "Ils sont simplement partis et se sont cachés dans la brousse", a-t-il indiqué.

Le nord-est du Nigeria, et plus précisément l'État de Borno où ont lieu ces attaques, est l'épicentre de l'insurrection de Boko Haram, débutée il y a cinq ans.

Dans le cadre d'une opération militaire de longue haleine contre les islamistes, l'état d'urgence y a été déclaré l'an dernier mais les attaques n'ont fait que s'intensifier depuis, faisant douter de la capacité de l'armée et du pouvoir politique de venir à bout de l'insurrection.

Avec AFP