A la Une de la presse française ce vendredi, l'inquiétant "chômage de masse" dans l'Hexagone, la fin des abus à l'égard des stagiaires en entreprise et la France sanctionnée par la Cour européenne des droits de l'homme, pour son refus de reconnaître les enfants issus d'une gestation pour autrui.
La presse française revient ce vendredi 27 juin sur les chiffres du chômage. Avec plus de 5 millions de chômeurs, le Figaro estime que "la France s’enfonce dans le chômage de masse". Dans son édito, le journal s’exaspère et pose cette question : "Combien de temps encore ?" Faudra-t-il attendre pour voir baisser le chômage et surtout pour voir appliquer ce fameux pacte de responsabilité ? Ce pacte, les entreprises l’attendent toujours, il est devenu le "fantôme de la république" pour le quotidien de droite.
Pour le Huffington Post, le gouvernement préfère tourner le dos au problème et "jouer la montre" en attendant de mettre en œuvre le fameux pacte de responsabilité. Une attitude qualifiée de "désinvolte" par le journal l’Opinion. Après la "langue de bois" en politique, le quotidien dénonce aujourd’hui "le silence de bois". Une référence au silence du ministre du travail, François Rebsamen, qui n’a pas souhaité commenter les mauvais chiffres du chômage, mais a bien volontiers évoqué la Coupe du Monde sur les plateaux de télévision, ainsi que la sortie de son livre sur sa passion pour le ballon rond.
La bonne nouvelle sur le marché du travail concerne les stagiaires. Le vote d’un projet de loi doit permettre de mettre fin aux abus et au "no man’s land". Une "avancée" saluée par le quotidien Libération même si la priorité reste d’intégrer rapidement ces jeunes sur le marché du travail.
Enfin, la presse française s’intéresse aussi à cette première : une décision de la CEDH qui oblige la France à reconnaître la paternité de parents ayant eu recours aux mères porteuses. Pour Libération cela marque une "renaissance des enfants fantômes", mais la décision soulève la question de l’immixtion de la justice européenne dans les débats de société.